Le président de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo reste invariablement égale à elle-même, courageuse et juriste dans l’âme. Le 30 avril 2018, elle a dissout une assemblée nationale illégale depuis 2016. Ce n’est pas tout. La patronne de la Cour constitutionnelle a enjoint également le gouvernement à rendre son tablier, face à son incapacité d’organiser les élections législatives depuis deux ans. Quel courage pour cette dame, qui en 2009, après le défunt de feu Omar Bongo Ondimba, à neutraliser les appétits politiques de ceux qui voulaient s’emparer du Palais du Bord de mer par des voies inconstitutionnelles ! Il faut le reconnaitre, c’est grâce à elle que le Gabon a connu une transition politique pacifique, à cette période (2009) clé et cruciale de sa vie politique. Le 30 avril 2018, elle frappait encore un coup fort, en dénonçant avec des termes juridiques la nonchalance du gouvernement et l’illégalité d’une assemblée nationale presque moribonde. La décision est courageuse, voire salutaire. Mais elle suscite tout de même des interrogations. Mborantsuo pouvait-elle oser sans la bénédiction du président de la république, Ali Bongo Ondimba ? Selon certains analystes, l’acte juridique de la patronne de la plus haute juridiction du pays cache et incarne en réalité la désapprobation du chef de l’Etat, qui nourrit de plus en plus des doutes quant à la capacité de certains de ses collaborateurs à mettre en musique ses orientations politiques au bénéfice de son peuple. La Rédaction Focus News Gabon]]>
Dissolution de l’assemblée et du gouvernement : Mborantsuo est-elle de connivence avec Ali Bongo ?
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