Le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a annoncé le 10 septembre l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur un cas supposé de distribution d’antirétroviraux périmés à des personnes vivants avec le VIH SIDA (PVVIH) du Gabon. Une affaire rocambolesque qui a éclaté après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo de deux PVVIH dénonçant cette situation.
Dans son communiqué, le ministre « (…) exprime sa consternation à cet effet et a diligenté en urgence une enquête interne au sein de l’ensemble des Centres de traitement ambulatoire (CTA) de Libreville et de l’Office pharmaceutique national (OPN), sur le stockage et la dispensation de ces antirétroviraux ».
Avant dit-il de condamner « avec la dernière énergie cet acte qui ne reflète pas l’éthique et la déontologie médicale » et promettre que les coupables de tels agissements seront « sévèrement » punis conformément à la loi.
En effet, dans une vidéo largement relayée, Fatou Moussounda, présidente du Réseau de personnes vivant avec le VIH-SIDA (Regap+), affirme que les antirétroviraux qui sont distribués aux malades sont périmés. Et ce depuis juillet 2021. Et leur consommation impacte sur la santé des malades. Dans son réquisitoire, elle continue en affirmant que « ca nous donne des grati-grata, des insomnies, des boutons (…) ça nous provoque des maladies opportunistes ».
Cette vidéo avait pour but de non seulement interpeller le ministère, mais aussi demander la réintroduction des antirétroviraux usuellement utilisés par ces malades.
Rappelons que l’éclatement de ce scandale coïncide avec une restructuration annoncée de l’Office pharmaceutique national très en difficulté.
Vivement que la situation revienne à la normale car ce sont des vies humaines qui sont engagées dans ce scandale.
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