L’Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé lundi d’exclure la Russie des Jeux olympiques pendant quatre ans, ce qui inclut Tokyo-2020 et Pékin-2022.
Le drapeau russe ne flottera pas sur les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et Pékin 2022. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé d’exclure Moscou des Jeux olympiques pendant quatre ans, ce qui inclut Tokyo-2020 et Pékin-2022, pour sanctionner la falsification des données de contrôles remises à l’agence, a déclaré un porte-parole de l’AMA à l’issue du comité exécutif réuni à Lausanne.
«La liste complète des recommandations (de sanctions du Comité de révision de la conformité) a été approuvée à l’unanimité» des douze membres du comité exécutif, a déclaré aux médias ce porte-parole. Le Comité de révision de la conformité recommandait notamment l’exclusion du drapeau russe des JO et de tout championnat du monde pendant quatre ans, avec la possible présence de sportifs russes sous drapeau «neutre».
Mais il ne s’agit probablement que d’une étape, car Moscou peut faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui aura le dernier mot.
Pas la première sanction
Il ne s’agit pas des premières sanctions dans cette affaire qui empoisonne le sport international depuis cinq ans et les premières révélations sur un dopage institutionnalisé en Russie entre 2011 et 2015, impliquant plusieurs rouages de l’État, dont le ministère des Sports et le service secret FSB.
Depuis fin 2015, les compétitions internationales en athlétisme n’acceptent plus que des sélections de sportifs russes «neutres», sans les couleurs du pays. Le drapeau blanc, bleu et rouge n’a pas non plus été hissé aux Jeux olympiques d’hiver 2018 de Pyeongchang.
Début 2019, la remise de milliers de données brutes de contrôles antidopage, stockées dans les serveurs de l’ancien laboratoire de Moscou, aurait dû clore l’affaire. Ce geste de transparence, exigé par l’AMA, devait lui permettre de lever le voile sur des contrôles positifs camouflés au sein du laboratoire et monter des dossiers disciplinaires contre des sportifs russes.
Mais les experts informatiques missionnés par l’AMA ont découvert que «des centaines» de résultats suspects avaient été effacés de ces données, pour certains entre décembre 2018 et janvier 2019, juste avant leur remise par les autorités russes au gendarme mondial antidopage.
SOURCE : l’UNION SPORT
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