Estelle Ondo a récemment fait une publication sur Facebook concernant la réforme du nouveau code civil. Selon elle, l’annonce de ces projets de loi consacrant plus de droits aux femmes aurait dû être précédée de la mise en place de l’observatoire de l’égalité homme-femme.
Rappelons que, a l’issue du conseil des ministres tenu le 23 mars à Libreville, Madeleine Berre, le porte-parole du gouvernement avait annoncé trois projets de loi adoptés au cours des travaux qui visent à accorder plus de droits aux femmes en République gabonaise dont celui de l’égalité homme-femme.
Au Gabon, l’égalité homme-femme est en passe de franchir une nouvelle étape. Ainsi, la députée indépendante de la deuxième circonscription d’Oyem a bien voulu donner son avis concernant le sujet. «J’aurais souhaité avant l’annonce de la réforme la mise en place de l’observatoire de l’égalité homme-femme afin de solliciter la masse critique nationale pour avis et orientations sur les différents points de la réforme. Cela aurait évité les incompréhensions que nous observons», a déclaré Estelle Ondo le 10 avril à Libreville.
D’après Estelle Ondo, cette réforme qui est proposée aujourd’hui par le gouvernement a pour objectif d’améliorer de manière significative le statut de la femme, de régler la question de l’égalité homme-femme, et de lever dans notre corpus juridique toutes les dispositions qui la discriminent. A noter exactement que les dispositions qui existent dans le Code civil, à l’instar de celles relatives au mariage, discriminent la femme. «Notamment la disposition relative à la qualification des critères de l’adultère. C’était tout simplement injuste pour la femme», a-t-elle argumenté.
Estelle Ondo estime enfin que d’autres dispositions dans ce projet de réforme sont également des avancées. Il s’agit notamment de la disposition relative aux critères de qualification identique de l’adultère, la gestion de l’enfant mineur non émancipé, et le choix du domicile entre autres. «En réalité, le plus souvent dans la pratique, les époux gèrent conjointement le foyer. Ils prennent les décisions ensemble sans se battre et en toute responsabilité. La notion de chef de famille, même si nous l’enlevons, la femme connaît sa place. Néanmoins si elle veut sortir de son rôle d’épouse, ce sera à ses risques et périls. Le mariage n’est pas un champ de guerre», a-t-elle conclu.
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