Le Gouvernement gabonais a mis en place des mesures prioritaires dans le secteur éducatif, en vue de l’amélioration des conditions d’études au Gabon. C’est à l’occasion de la fête nationale du 17 août dernier que le Président Ali Bongo Ondimba annonçait la mise en place de grandes réformes du secteur de l’éducation. Il s’agit premièrement de renforcer l’égalité des chances dès l’école primaire et renforcer l’adéquation formation-emploi. Il faut rompre avec des formations inadaptées aux besoins du marché de l’emploi. Notamment dans les filières littéraires, en privilégiant des formations techniques, scientifiques. Enfin, de reformer le système d’attribution de bourses qui se fera désormais au mérite. Pour ce qui concerne les réalisations à quelques jours de la rentrée des classes, il y a notamment la rénovation de 471 salles de classes ; la livraison de 80 000 tables-bancs dans les établissements scolaires des 9 provinces du pays. Les travaux de construction de 106 salles informatiques dans les écoles du secondaire ont déjà démarré. Les 3 000 ordinateurs prévus pour ce projet ont été réceptionnés. Le système éducatif gabonais connait d’énormes difficultés. Pourtant il affiche les meilleurs taux de scolarisation d’Afrique centrale (TNS) de 93 %. Les grèves à répétition des enseignants ne favorisent le déroulement normal des cours depuis 20 ans. Conséquences, les résultats scolaires sont en deçà des attentes du gouvernement et des investissements déployés. Enfin, pour appuyer la thèse de la défaillance du système éducatif gabonais, l’économiste Mays Mouissi pense que : « Bien qu’en 2009 le total des ressources affectées à l’éducation représentait 13.4% du budget national, cela reste en deçà de la moyenne africaine qui se situe autour de 19%. En proportion, le Gabon consacre moins de ressources à l’éducation que le Yémen, la Syrie ou le Sénégal. Par ailleurs, le détail de l’enveloppe budgétaire affectée à l’éducation fait ressortir cannibalisation des ressources par le poste relatif au paiement des salaires soit 72%, contre 16% pour les biens et services qui équipent les établissements et 12% consacrés aux aides sociales ». Marielle Ilambouandzi ]]>
article précédent
Commentaires