Grande insécurité au lycée Diba-Diba. Chaque jour, de jeunes bandits agissant comme des terroristes, imposent un climat d’insécurité totale au sein de l’établissement. Elèves, enseignants, corps administratif, personne n’est à l’abri d’une agression dans cet établissement scolaire fréquenté par plus de 2.000 élèves. Situé dans le premier arrondissement de Libreville, le lycée connaît en moyenne trois cas de violence extrême par semaine. Les agressions se déroulent au sein de l’école et dans les alentours. « Chaque jour, nous assistons à des actes de braquages. Ce sont des anciens élèves du lycée en complicité avec des jeunes riverains. Parfois des jeunes qui viennent d’ailleurs qui sèment la terreur avec des armes blanches. Ils dépossèdent nos élèves de leurs téléphones, de l’argent et de tout ce qui peut avoir une valeur estimable», explique Noel-Ange Mouroumby, Censeur du second cycle, chargé de la vie scolaire. De lourdes conséquences sur les résultats scolaires La peur qui règne dans cette structure scolaire a une forte influence négative sur les objectifs des enseignants. Certains enseignants affirment que les apprenants ont parfois du mal à se concentrer en classe dès que la nouvelle de la présence des bandits circule de bouches à oreilles : « La présence des bandits perturbe énormément le déroulement normal des cours », a confié un enseignant. Durant cette année scolaire qui s’achève, plusieurs élèves ont multiplié les absences, par peur d’être agressé. Des devoirs de classe sont ratés ou mal traités. Ce qui impacte négativement le taux de réussite dans ce lycée. L’activité des braqueurs au lycée de Diba-Diba représente donc à la fois un danger physique, psychologique et pédagogique pour les enseignants et les apprenants. Les parents d’élèves pour rétablir l’ordre Conscients de ce grave problème, les responsables de l’Association des parents d’élèves travaillent en collaboration avec la direction de l’école pour endiguer le phénomène : « les parents nous aident en termes de sensibilisation », a confié madame Ibrahima Wora, censeur du premier cycle. « Les élèves participent aussi à la lutte contre cette grande délinquance juvénile. Ils n’hésitent pas à dénoncer leurs camarades complices des actes de délinquance », a ajouté madame Ibrahim wora. Des mesures insuffisantes Hormis les différentes interpellations adressées au Ministère de l’Education nationale à chaque cas d’agression, la direction de l’établissement a déjà fait intervenir la police et la gendarmerie à plusieurs reprises. Des arrestations et des emprisonnements s’en sont suivis pour les coupables. Plusieurs exclusions définitives ont été également prononcées pour les élèves récidivistes. Mais vu la progression du phénomène, ces actions dissuasives apparaissent encore très faibles.]]>
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