« Pas de salaire, pas d’école » a-t-on pu lire distinctement sur les banderoles brandies par les enseignants privés de salaire depuis la prise de leur fonction, cela fait précisément près de cinq années qu’ils travaillent sans percevoir de soldes. En effet, le lundi passé, ces derniers avaient invité l’ensemble de leurs collègues concernés par cette situation insoutenable présent à Libreville à faire un sit-in devant le Ministère de tutelle tous les jours à partir de 8h jusqu’à satisfaction.
En effet, cette situation concerne près de 1600 enseignants pré-salariés actuellement en poste sur l’ensemble du territoire national, issus des promotions 2015-2016 notamment de l’Ecole Normale Supérieur (ENS), l’Ecole Nationale des Instituteurs de Libreville (ENIL), l’Institut Nationale de la Jeunesse et des Sports (INJS) et l’Ecole Nationale de l’Enseignement Technique (ENSET). Les tentatives de ces derniers de rencontrer les autorités afin de trouver une issue favorable a accouché d’une souris les conduisant à assiéger la Cathédrale Sainte-Marie le 7 janvier dernier.
Actuellement près de 400 dossiers sont en instance d’attribution de postes budgétaires et le reste se trouve au ministère de la Fonction Publique. Selon les informations obtenues par l’un des membres du collectif « ces dossiers attendraient l’instruction provenant du Premier ministre en tant que chef de l’administration gabonaise », a-t-il confié sous couvert d’anonymat avant de préciser que depuis qu’ils ont été déployés sur le terrain les « gouvernements qui se sont succédés n’ont fait qu’exprimer des promesses non tenues »
Du côté du ministère de l’éducation nationale, ces derniers estiment avoir joué leur partition, c’est-à-dire la collecte des dossiers et l’envoi de ceux-ci vers la fonction publique. S’agissant des autres ministères impliqués dans le processus du traitement desdits dossiers, il révèle « avoir été reçu mais comme toujours les mêmes discours. Comme quoi le gouvernement a décidé de régulariser d’urgence les situations administratives des enseignants en présalaire ».
Les enseignants grévistes espèrent attirer l’attention du maximum des dirigeants susceptibles de décanter la situation. Les ministres concernés par ce problème sont invités à trouver rapidement une solution avant le début de la prochaine rentrée scolaire.
MDN
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