Dans plusieurs localité du pays, plusieurs lycéens et collégiens sont montés au créneau pour dire non au projet de décret portant modification des conditions d’attribution des bourses d’études.
En effet, c’est au sortir du Conseil des ministres du 29 mars dernier que le Gouvernement conduit par Julien Nkoghe Bekale a annoncé ce projet.
Selon le communiqué final du Conseil les demandeurs de bourse d’études devront désormais être âgés de 19 ans au plus au moment de leur demande et avoir une moyenne égale ou supérieure à 12 au Baccalauréat.
Ainsi, rejetant cette décision, les élevés des différents lycées et collèges de Libreville en passant par Port-Gentil et Franceville ont battu le bitume pour dire non « à cette mesure impopulaire.» Ils estiment que toutes les conditions ne sont par réunies pour leur permettre d’atteindre l’excellence souhaitée par le gouvernement.
Et, comme le certifie certains administrateurs qui ont requis l’anonymat, « c’est incroyable que sans mettre en place des mesures appropriées pour permettre à nos enfants d’apprendre dans de bonnes conditions, le gouvernement impose des mesures difficilement réalisables en l’état actuel de notre système éducatif ».
Au regard des discours qui ont ponctué les dernières échéances électorales et particulièrement la présidentielle de 2016 au cours de laquelle le candidat Ali Bongo, actuel Président de la République vantait haut et fort que ce septennat sera celui de la jeunesse, cette jeunesse se rend compte à l’épreuve du temps que son avenir est fortement hypothéqué par « l’incompétence, les détournements et les mensonges » qui se sont érigés en principe de gestion de l’appareil étatique.
Si le gouvernement fait de l’application du Plan de Relance de l’Economie son cheval de bataille, cette pilule très amère pour la jeunesse semble être la goutte d’eau qui risque de mettre à nu la grave crise sociale latente qui sévit au Gabon et, la réduction à 50% des effectifs de la main d’œuvre non permanente n’arrange pas les choses.
En somme, il est clair que le climat social connaitra des perturbations dans les jours avenirs et seule une implication effective des partenaires sociaux de tout bord tout comme des campagnes d’informations sur les réformes entreprises par le Gouvernement permettront aux populations de peut-être relativiser leurs appréhensions desdites reformes
CNA
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