En dehors des cas prévus par l’article 13 de la Constitution gabonaise, la prochaine élection présidentielle est prévue dans moins de trois ans. Elle devrait avoir lieu en août 2023. Pourtant, à observer bon nombre d’acteurs politiques, l’agenda 2023 se prépare dès maintenant.
Prévue pour août 2023, l’élection présidentielle est vivement attendue par les populations. Cependant, rien ne laisse présager un choix qui fera vibrer ceux qui rêvent de changement au sein de la plus haute institution. La sphère politique de l’opposition est fade, et nul ne pourrait prétendre faire l’unanimité à l’heure actuelle.
L’opposition gabonaise semble s’être déchirée. Si la création de la Coalition démocratique de l’opposition (CDO) qui réunit six partis politiques, a fait voler en éclats le front uni de l’opposition qui s’est transformé en Coalition pour la Nouvelle République, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle n’était plus solide. Tous aspiraient à la matérialisation de leurs objectifs personnels.
Effet, qu’il s’agisse de Guy Nzouba Ndama, président de Les Démocrates (LD), qui a construit la CDO, ou d’Alexandre Barro Chambrier qui a commué son Rassemblement héritage et modernité en Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), du technocrate Raymond Ndong Sima, tous ont une seule et même idée en tête : être prêts pour la prochaine présidentielle.
Depuis lors, il ne se passe plus un jour sans que des acteurs majeurs de
la scène politique montrent des signaux de préparation de la prochaine élection
présidentielle. Pour ce faire, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, depuis sa
récupération définitive après son AVC semble n’avoir aucun adversaire crédible pour la
prochaine élection.
Notons que la crédibilité d’un candidat passe par une bonne implantation sur le
terrain à moins d’une bonne coalition. Si on s’en tient à ce principe, sont
disqualifiés le CNR de Jean Ping, la Démocratie nouvelle de Réné Ndémezo, et
RPM de Barro. Même si d’aucuns caressent le secret-espoir d’une présidentielle
anticipée, il faut bien que les acteurs politiques, commentent, s’occupent des
problèmes de la cité et des gabonais en attendant 2023.
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