Le futur congrès extraordinaire de l’Union nationale (UN) présage des remous, suite à la publication au grand jour lors du congrès de décembre des tensions internes qui caractérisent ce parti de l’opposition depuis six ans.
Le renouvellement du directoire de l’Union nationale qui aura lieu le 6 mars prochain s’ annonce riche en perspectives, on évoque déjà la violation des statuts et du règlement intérieur du parti par le bureau actuel qui a décidé d’organiser une élection de liste en lieu et place des élections individuelles pour chacune des fonctions de président, secrétaire exécutif, vice-président et secrétaire exécutif adjoint; sans limitation de nombre pour les deux dernières fonctions citées.
Pour la vice-présidente du parti, Paulette Missambo, candidate à la présidence dudit parti, les conditions pour le renouvellement de la direction sont loin d’être connues et encore moins décidées à ce jour. Aussi, elle conditionne le renouvellement des instances dirigeantes du parti au strict respect des statuts et règlement intérieur, et à la confection d’une liste fiable des congressistes.
«Je dois ici rappeler que les statuts et le règlement intérieur prévoient des élections individuelles pour chacune des fonctions de président, secrétaire exécutif, vice-président et secrétaire exécutif adjoint, sans limitation de nombre pour les deux dernières fonctions mentionnées. Or, je le redis, le Bureau du congrès a proposé une élection de liste. J’insiste sur le fait que ce mode de scrutin n’est pas prévu dans nos statuts. Avec force et solennité, je réaffirme que pour que cette proposition devienne exécutoire, elle doit être formellement soumise à l’examen du Bureau national, avant d’être présentée au congrès pour adoption», a déclaré Paulette Missambo qui aura pour adversaire Paul marie Gondjout. Un choc des tendances qui pourrait laisser entrevoir des fissures après de ladite élection.
En définitive on pourrait penser que pour l’UN, la transparence électorale se présente aujourd’hui comme un challenge interne. La mise en place d’une commission ad hoc paritaire et dirigée par l’un de leurs experts en la matière et paraît comme une condition essentielle sur le chemin du rassemblement et de la reconstruction.
De mémoire, les Unionistes se sont séparés en décembre dernier lors du deuxième congrès ordinaire qui devait acter le passage de flambeau de Zacharie Myboto. En effet, la succession du président de l’UN avait constitué le principal point d’achoppement. Ce qui avait entraîné le congrès à surseoir à ce point inscrit à l’ordre du jour et d’accorder, par la même occasion, un délai de trois mois aux candidats déclarés ou potentiels. Dans l’espoir que cette fois sera la bonne, on peut d’ores et déjà affirmer au risque de se tromper qu’il y aurait comme un conflit intergénérationnel qui retarde l’échéance.
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