Suite à la crise post-électorale des élections du 06 octobre 2018 à Ndjolé, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a tenu une conférence de presse le mercredi 31 octobre, portant sur la libération d’une soixantaine de prisonniers politiques en « détention arbitraire » à la prison centrale de Lambaréné. Le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a tenu une conférence de presse le mercredi 31 octobre 2018 à son siège sis à Louis. Cette rencontre s’est articulée autour de la libération des prisonniers politiques en lien avec la crise post-électorale de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué. Dans l’optique d’obtenir justice, Madame Clotilde Avognon épouse Nang EKO a partagé avec la presse le récit tragique de son mari, ancien candidat indépendant aux dernières élections législatives et locales de Ndjolé. Selon Clotide Avognon, son époux Dieudonné Nang Eko, candidat indépendant aux élections législatives et locales du 06 Octobre dernier interpelé récemment et écroué à la maison d’arrêt de Libreville dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la mairie de Ndjolé, serait « simplement victime d’une terrible injustice. » Elle réclame la libération de son époux ainsi que celles des autres détenus politiques « A ce jour, leur détention à la prison centrale de Lambaréné, repose sur le fait qu’on les accuse injustement et sans preuve d’avoir incendié la mairie de Ndjolé comme l’indique le communiqué du procureur de la République . Les résultats des élections curieusement déclarés plus tard ont complètement faussé la donne en offrant le spectre de tripatouillage électoral et en donnant une victoire douteuse à la partie adverse. Or j’ai en main les vrais résultats consignés par voie d’huissier de justice qui donnent une victoire éclatante et sans bavure à la liste du candidat indépendant conduite par monsieur Dieudonné Nang Eko» a déclaré madame Nang Eko. L’épouse de Nang Eko affirme que son époux avait décidé de rallier Libreville sans faire recours. Sur le chemin du retour on lui annonce par téléphone que la mairie a pris feu et que les forces de l’ordre chargées de la sécurité des lieux, n’ont rien fait. Toujours selon elle, Nang Eko a reçu l’appel téléphonique d’un haut dignitaire de la République lui demandant de se rendre à la DGR pour faire une déposition alors qu’aucune procédure judiciaire n’avait été ouverte. Elle a poursuivi en disant « Pour montrer sa bonne foi monsieur Nang Eko s’est rendu avec 3 membres de sa famille pour se soumettre aux ordres des autorités. A l’issue de cela, ils ont été gardés à vue à la gendarmerie de gros bouquet pendant huit jours consécutifs. Jusqu’à ce jour ils ne sont pas retournés chez eux». Face à ces états de faits, le ROLBG par la voix de Georges Mpaga compte lutter au nom de ces « prisonniers politiques » en s’adressant aux instances internationales et nationales qui militent pour les droits de l’homme. Pour rappel, Dieudonné serait accusé d’avoir orchestré l’incendie de la mairie de Ndjolé mais il serait également accusé de corruption. Le commandant de la Brigade de gendarmerie du Gros bouquet de Libreville, ainsi qu’un capitaine des Forces de police nationale auraient reçu chacun de la part de Nang EKO, la modique somme de 4 500 000 fcfa pour étouffer l’affaire. MENGUE ]]>
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