L’urgence de la situation d’insalubrité à Libreville et ses environs n’est plus à démontrer aujourd’hui. A chaque coin de rues, des montagnes d’immondices assombrissent inexorablement le paysage, faisant ainsi le nid de bien des maladies et le bonheur des rongeurs nuisibles pour l’homme.
Que ce soit au cœur des marchés où sont écoulées des denrées alimentaires, devant certaines administrations gabonaises, ou encore au détour d’une allée où simplement en plein centre-ville voir dans les différents quartiers, rien n’y fait. L’accumulation des ordures ménagères semble désormais faire partie du décor environnant. Plus un pas ne peut être effectué dans la commune de Libreville et de ses environs sans tomber nez à nez avec des bacs à ordures débordant de déchets ou simplement renversé et recouvert d’immondices.
Une situation que n’a de cesse de déplorer les populations et qui selon les spécialistes de l’environnement peut être sujet à des maladies. En effet, mis à part les odeurs insoutenables émanant de ces différentes masses d’ordures, les usagers doivent de plus en plus faire face à une véritable invasion de rongeurs. Des gros rats qui ont fini par trouver refusent dans cet environnement.
« Certes, avant on avait des rats dans nos maisons, mais c’étaient des petits rats dont on pouvait facilement se débarrasser. Aujourd’hui, c’est une autre histoire. Juste la taille de l’animal suffit à te faire hurler d’effroi ou à prendre tes jambes à ton cou. Tout ça, c’est à cause des montagnes d’ordures qui sont approximatives de nos maisons. Des ordures qui doivent normalement être ramassées chaque jour. Mais force est de constater qu’il n’en est rien depuis déjà trop longtemps », c’est indigné un compatriote.
Notons que la leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. Ses principaux réservoirs sont les rongeurs, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Chez l’homme, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas. Une information à ne pas prendre à la légère selon un spécialiste de l’hygiène. Surtout si l’on tient compte du fait que les rongeurs souvent présents dans ces immondices semblent être porteurs de maladies.
Souhaitant mettre un terme à cette situation, le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, tutelle des collectivités locales, Lambert-Noël Matha c’est entretenu le 5 janvier courant, avec quelques acteurs dudit secteur. Ce dernier a saisi l’occasion pour réaffirmer la préoccupation du Gouvernement face à cette problématique. Mesurant l’ampleur de la situation de l’insalubrité dans les différentes communes de la capitale gabonaise, le membre du gouvernement a invité les collectivités locales à trouver des solutions pour épargner les populations des conséquences désastreuses de cette accumulation d’immondices.
En effet, dans l’urgence, et à la veille de la reprise des cours, le ministre d’État a demandé à ses interlocuteurs de débarrasser la ville des montagnes de déchets ménagers, pour que celle-ci redevienne luisante. Par ailleurs, au-delà de l’urgence, ce dernier a remis sur la table pour réflexion, la recherche d’une solution pérenne à la gestion des ordures ménagères. Rappelons que La solution pérenne passant nécessairement par une acquisition des moyens techniques et humains appropriés, face à l’immensité de la tâche de la collecte et du ramassage des ordures ménagères, et une décharge moderne adaptée.
FGM
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