Pneus, bois, et autres objets ramassés ont été carbonisés devant le portail de l’École normale supérieure (Ens), le lundi 17 juin par les étudiants en colère. Le mécontentement des élèves professeurs aura conduit à la barricade de l’entrée principale interrompant ainsi toutes activités pédagogiques.
Comme points de revendications inscrits sur la banderole de fortune confectionnée par leur soins figure entre autre : 《 non à la coupure arbitraire du trousseau scolaire, non à la bancarisation à trois jours de la perception des allocations d’études et non à la mesure interdisant les étudiants en fin de cycle (Master 2) de redoubler》.
《 Nous ne sommes pas d’accord avec ces réformes dictatoriales, c’est la raison pour laquelle nous avons initié ce mouvement de grève, la bancarisation de nos bourses nous soumettra aux humeurs de nos responsables. En plus, le projet va plus loin avec la suppression de nos allocations familiales 》, confie un étudiant remonté sous couvert d’anonymat.
En effet, la dernière bourse de l’année en cours aurait dû être perçue par les étudiants le jeudi 20 juin au trésor public, finalement fut renvoyé au 2 juillet prochain, faute à l’opération de bancarisation qui se fera le vendredi de cette semaine pour l’ensemble des normaliens, comme l’indique la circulaire signée de la direction.
Le basculement au virement bancaire va se heurter à plusieurs difficultés déjà par le délai d’enrôlement court pour l’ensemble des effectifs de toute l’école, puis le fait aussi que cette démarche relève non seulement du parcours du combattant mais également ses résultats restent mitigés au vu de ce qui se passe à l’Université Omar Bongo (Uob).
La décision d’interdire un étudiant en fin de cycle de reprendre la classe, sachant qu’il est permis dans le système LMD (Licence-Master-Doctorat) de redoubler au moins une fois dans un cycle. Contraignant ainsi ceux qui ne sont pas près de soutenir à le faire dans un sursis de trois mois qui sera accordé par l’Ens. Passé ce délai c’est l’exclusion à coup sûr.
Les activités pédagogiques au sein de l’établissement se retrouvent stoppées le temps que la nouvelle équipe apporte des réponses concrètes aux points soulevés par les étudiants. Ces derniers très remontés se sont donné rendez-vous au trésor dans l’espoir de percevoir leur bourse après une longue attente de trois mois.
Mebang de Ndjokaye
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