Fleuron de l’enseignement supérieur il y’a encore quelque temps, l’Institut Supérieur de Technologie(IST) n’a toujours pas officiellement repris les cours.Toutefois une minorité d’enseignants a timidement commencé les activités sur le campus dudit établissement mais la mayonnaise tarde à prendre et pour cause, le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec-IST), conditionne la reprise de cours au départ du directeur général, Jean Lekouma, le paiement des vacations et le renouvellement du matériel didactique. Bientôt 7 mois que les étudiants de l’Institut Supérieur de Technologie (IST) n’apprennent pas. Cette situation serait consécutive à la non-satisfaction des revendications du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC-IST) qui depuis lors revendique le changement du directeur général, le paiement total des vacations de l’année 2017-2018 et le renouvellement du matériel didactique notamment des laboratoires informatiques devenus obsolètes du fait de la vétusté des appareils. Et comme l’indique un des enseignants rencontré dans le complexe Basile Ondimba, siège de l’IST « Il y a trois laboratoires et aucun laboratoire ne fonctionne. On fait comment alors » s’insurge-t-il. A l’occasion d’une interview accordée à nos confrères de Gabon Review, Hugues Maganga, le président du SNEC-IST a affirmé que: « les cours n’ont effectivement pas repris à l’IST. Il y’a actuellement un groupe d’enseignants qui a repris les cours, mais ce groupe ne représente pas la majorité. Pratiquement 80% d’enseignants suit le mouvement de non-reprise de cours. Nous avons simplement décidé de ne pas reprendre les cours à la suite de l’assemblée générale qui a eu lieu en novembre 2018. Cette décision s’explique par le fait que les principales revendications des enseignants ne trouvent pas de satisfactions » Le départ de Jean Lekouma exigé Le Directeur Général de l’Institut Supérieur de Technologie est fortement critiqué par ses collaborateurs qui lui reprochent une mauvaise gestion de l’établissement. Jean Lekouma est ouvertement accusé de « privilégier l’accession des étudiants ressortissants de sa province d’origine qui est le Haut-Ogooué et ce au détriment de la neutralité qui devrait régir son attitude dans l’exercice de sa fonction. » C’est pourquoi « Nous exigeons son départ parce que cela fait plus de dix ans qu’il est là et sa gestion de l’établissement est catastrophique. L’IST a perdu ses lettres de noblesse. Les étudiants ne sont plus recrutés sur la base des critères objectifs. Actuellement, l’on ne retrouve dans l’IST que les élèves issus en majorité d’une même province notamment du Haut- Ogooué » a affirmé Hugues Maganga. Jean Lekouma est également accusé de bafouer les textes de l’institut qui ne lui permettent aucunement d’être encore à la tête de cet établissement. « Le dossier de Jean Lekouma a été rejeté par le Conseil d’administration. Donc il ne devrait plus être directeur général de l’IST. Parce qu’il n’est simplement pas enseignant permanent à l’IST. Les textes de cet établissement sont clairs. La loi 34/2010 dit dans son article 3, qu’il faut être enseignant permanent et avoir le grade de maître assistant Cames pour prétendre être directeur général. Or, monsieur Lekouma ne remplit pas ces critères » a martelé le président du SNEC-IST. Les autres points de revendications Pour ce qui est des vacations il semblerait que seul le ministère de tutelle soit à même de pallier à ce problème « en ce qui concerne les vacations, le cordon de la bourse, c’est le gouvernement qui le tient. Je pense qu’il faudrait peut-être poser la question au ministre du Budget ou à celui de l’Économie pour en savoir » a énoncé Hugues Maganga avant d’ajouter « ce que nous proposons c’est de prendre une décision intérimaire. Nommer un directeur intérimaire en attendant qu’un Conseil d’administration se tienne ou qu’une nouvelle nomination ait lieu, remettre à plat les emplois du temps. Nous sommes disposés à le faire avec le la nouvelle direction générale, mais surtout il faut que le gouvernement prenne des dispositions pour équiper les laboratoires, sinon on ne peut pas travailler correctement.» In fine, l’IST qui il y’a encore quelque temps était la convoitise de nombreux étudiants est en train de mourir de sa belle mort et ce, du fait de la responsabilité de son directeur mais aussi de celle du Gouvernement qui exige des étudiants de l’excellence mais en faisant abstraction des préalables nécessaires à l’atteinte de cette excellence. Mengue
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