Selon le journal jeune Afrique, le gouvernement gabonais a demandé à la justice d’agir contre des opposants accusés d’être impliqués “dans des actes de déstabilisation” du pays. Le dimanche 31 mars, cette décision a été appliquée par un lieutenant qui dirigerait les éléments déployés devant la Chambre de commerce de Libreville pour interdire l’accès aux membres du collectif appel à agir qui devait tenir une déclaration.
Le gouvernement gabonais s’inscrit-il désormais dans l’intimidation? D’ailleurs lors de leur déclaration, les opposants ont fait savoir que l’ensemble des institutions qu’ils ont formellement saisies, notamment le gouvernement, l’Assemblé nationale, le Sénat et la Cour constitutionnelle se sont murées dans le déni et la menace.
Autorité bafouée
Le ministre de l’intérieur, Lambert Matha a invité les autorités judiciaires et notamment le parquet de la République à prendre toute la mesure de la situation en engageant l’action publique contre toute personne impliquée dans des actes de déstabilisation du pays. Les opposants du mouvement ”Appel à agir ” n’ont certes pas eu l’accès à la salle de la chambre de commerce comme convenu mais ils ont pu faire leur déclaration dans la rue.
« Nous avons bravé la fameuse interdiction de Lambert Matha. Nous étions bien à la chambre de commerce pour cette déclaration avec Dynamique unitaire. Qu’on soit dans la salle ou dehors, le peuple nous attendait à la chambre de commerce. Et nous y étions », a affirmé Marc Ona Essangui sur une plateforme sociale.
Le club des 10 entend bien poursuivre le combat. Quant aux avertissements des autorités, ils n’en ont que faire semble-t-il. «Malgré les menaces et intimidations, nous sommes sur le terrain appelant les Gabonaises et les Gabonais à agir. S’ ils nous arrêtent sous peu, par amour pour le Gabon, laissez nous en prison, continuez . S’ils arrêtent les 10, que 10 autres prennent le relais et se multiplient en devenant 1 millions .La résistance doit s’imposer. Seul le peuple nous oblige » a indiqué Elza-Ritchuelle Boukandou, membre du collectif d’Appel à agir” .
La vacance de pouvoir toujours d’actualité
Dans la déclaration lu en plein air le dimanche 31 mars 2019, les membres de l’Appel à agir qui ont reçu le renfort de la Centrale syndicale Dynamique unitaire ont réitéré leur demande de constatation de la vacance du pouvoir parce que le président Ali Bongo Ondimba n’est plus, selon eux, capable de diriger le Gabon.
« Dans les jours à venir, nous communiquerons sur une stratégie d’ensemble. D’ores et déjà chacun d’entre vous, chacun d’entre nous doit se tenir prêt à prendre toute part au combat pour l’atteinte de cet objectif », a martelé l’honorable député Edgard Owono.
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