Longtemps dénoncé par les populations gabonaises, le président de la république S.E Ali Bongo a enfin reconnu publiquement l’existence du phénomène de « racket » qui gangrène l’action des agents de police et décide enfin de s’attaquer à cette corruption à ciel ouvert en donnant quelques mois aux concernés pour changer.
Lors de l’émission « FACE A LA NATION » qui avait pour objet de permettre au chef de répondre aux multiples préoccupations des populations gabonaises, la question de la corruption au sein des forces de l’ordre et de sécurité était au menu.
Alors que la question d’insécurité préoccupe plus d’un à Libreville et à l’intérieur du pays, l’on est tenté de se demander à quoi servent nos forces de l’ordre et de sécurité si ce n’est protéger des personnes et des biens ? « Leurs missions ont changé entre temps car au lieux de protéger des personnes et les biens, ils se sont investis dans une nouvelle activité d’escroquerie et de racket aux yeux et au sus de ceux qui les gèrent » s’insurge M. Okani, agent au ministère des affaires étrangères à Libreville.
Répondant à une question de journaliste sur le phénomène de création des groupes d’autodéfense dans les quartiers de Libreville, Ali bongo déclare : « c’est parce que dans les quartiers on a le sentiment que les forces de défense sont absentes que se créent les groupes d’autodéfense et ça c’est extrêmement dangereux… car nul n’est censé se faire justice».
Reconnaissant la rupture de la confiance entre forces de l’ordre et les populations, Ali bongo fait cette adresse « il faut gagner la confiance des populations. Vous ne pouvez pas souhaiter être proches de la population et en même temps racketter les gens », avant de terminer par cet autre message à l’endroit des forces de défense et de sécurité et pour les commandants en chef, « il faut arrêter le racket le plus rapidement possible et je les donne quelques mois pour le faire ».
Rappelons qu’en juin dernier, la préfecture de police rendait public un communiqué dans lequel elle informait les populations de la mise en place de nouvelles fiches de Constat de contravention identifiables selon l’Unité de Police verbalisatrice en vue de lutter contre le racket. Ce qui semble être un coup d’épée dans l’eau si l’on s’en tient à l’évolution de ce phénomène sur le terrain selon les observateurs avertis.
Au regard de ce qui précède, l’on est tenté de se demander si les choses changeront réellement du moment où la décision vient de la plus haute autorité.
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