Il est clair que les « Fakesnews » au Gabon auront un temps de répit sur les réseaux sociaux compte tenu de la plainte qui pèse sur Audrey Mengue, une internaute qui aurait monté une histoire de toute pièce dans l’optique de se faire quelques vues et des mentions ‘’j’aime’’. La dame accusée de diffamation risque un an de prison et une amende d’un million de francs CFA pour le préjudice causé à une victime d’accident de la circulation.
La poursuite au ‘’buzz’’ a conduit plus d’un à inventer des scénarios complètement insolite donc à se plonger dans des complications qu’ils auraient pu éviter. Audrey Mengue Mve se trouve présentement en détention préventive à la prison centrale de Libreville, elle y est depuis le 5 aout courant. Et pour cause, elle aurait diffamé un citoyen qui a porté plainte. L’internaute d’une vingtaine d’année est accusée de diffamation, rapporte le quotidien L’Union, qui annonce pour le 30 août prochain le délibéré du procès qui a eu lieu la semaine dernière au tribunal correctionnel de Libreville. Le ministère public a requis une peine d’un an d’emprisonnement ferme et une amende d’un million de francs.
Lors du procès, l’accusée a reconnu avoir inventé le scénario qui lui a valu ses ennuis judiciaires. Dans une vidéo postée sur Facebook plusieurs semaines plus tôt, des centaines d’internautes avaient, en effet, vu Audrey Mengue Mve devant un véhicule accidenté près d’un cours d’eau à proximité de son domicile. «Je suis chez moi, et il y a une voiture qui est tombée. Le mec dormait, il était vraiment gazé (fatigué). Il est venu tirer un coup avec une petite. Un homme responsable ! Il n’y a plus d’hôtels à Libreville ?» s’était-elle interrogée, visiblement amusée par l’accident et loin de se préoccuper de l’état de la victime.
Confrontée au propriétaire du véhicule qui a réfuté sa version des faits, Audrey Mengue Mve a dit regretter son geste. «Je me sens mal. […] C’est la première fois que je fais cela et je jure de ne plus jamais recommencer», s’est-elle exprimée devant les juges et devant sa victime qui a assuré avoir subi un préjudice, y compris dans son couple.
Mais comme pour mettre en garde ceux qui voudront s’essayer à exposer sur la place publique des faits qui relèvent de la vie privée des citoyens, la juge s’est voulue intransigeante. «À supposer que votre commentaire soit vrai, ces faits relèvent de la vie privée du plaignant, et vous ne devez pas vous en mêler. Vous devez payer pour cet acte répréhensible», a-t-elle conclu. La prévenue attend désormais l’heure de son procès, qui déterminera sa peine.
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