Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le lundi 16 décembre courant, un nouveau décaissement de près de 123,5 millions de dollars soit 72,7 milliards de FCFA. Un décaissement qui contrairement aux spéculations de certains contemporains, réaffirme le soutien de cette Institution internationale au Gabon, qui encourage par cette action, les mesures de lutte contre la corruption.
Le lancement quelques semaines plutôt de l’opération Scorpion dans le pays a causé pas mal de remous au sommet de l’Etat. Une situation qui laissait présager la fuite et la méfiance des investisseurs étrangers, des opérateurs économique et de certains organismes internationaux. Par ce décaissement plus qu’opportun, le FMI vient de s’inscrire en faux par rapport à ces rumeurs en affichant explicitement son soutien à l’opération anti-corruption en cours au Gabon.
Le Fonds monétaire international justifie ce nouveau décaissement par « la poursuite des mesures de lutte contre la corruption et d’amélioration de la gouvernance, essentielles pour renforcer le climat des affaires et promouvoir une croissance inclusive ». En effet, le décaissement que vient d’effectuer cette institution internationale porte le total des fonds reçus jusqu’à présent par Libreville à environ 518,5 millions de dollars (305,2 milliards de FCFA) sur les 642 millions de dollars approuvés dans le cadre d’un programme d’aide triennal conclu en juin 2017.
Il est à noter que depuis quelques années déjà, les autorités gabonaises en tête desquelles le chef de l’Etat, ont initié un certain nombre de réformes destinées à assainir les finances publiques devant permettre de relancer l’économie du pays. A cet effet, une task force sur ces finances a été mise en place. Celle-ci est destinée à revoir les dépenses de fonctionnement ou d’investissement notamment, la masse salariale de la fonction publique, la fiscalité, le déficit, la dette, et l’emploi.
« C’est le préalable indispensable à la redynamisation de l’économie. Les entreprises doivent retrouver du souffle pour qu’elles puissent créer davantage d’emplois qualifiés. C’est la condition sine qua none à la garantie de notre modèle social et à l’amélioration des conditions de vie quotidienne des Gabonais », a indiqué un chef d’entreprise.
La Santé, les infrastructures routières, l’eau et l’électricité, les collectivités locales, le climat social, politique et économique ne sont pas en reste dans ce vaste chantier de réformes du gouvernement. Parce que ces réformes ont été accueillies de façon mitigée par des populations qui ont l’impression d’être les seules à devoir serrer la ceinture, les autorités gabonaise ont décidé de faire une nouvelle fois un grand nettoyage au sein de la pareille étatique via cette opération anti-corruption qui comme le grand public a pu le remarquer, n’épargne personne.
Selon un responsable du département Afrique du FMI, « le Gabon doit continuer en ce sens. Certes, la lutte contre la corruption ne doit pas être ponctuelle ni sélective, mais permanente et non exclusive. Les autorités gabonaises en sont conscientes. On sent en tous cas, ce qui est nouveau, une volonté de faire différemment».
FGM
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