Née en 1966 elle a grandi dans un environnement où elle a eu pour modèle sa mère, Rose Francine Rogombe devenue première femme magistrat en 1967. Très jeune, Madeleine a d’ailleurs voulu être avocate.
Puis elle va étudier en France et obtient un DESS en Droit des sociétés commerciales et fiscalité à l’université Panthéon-Assas à Paris. Elle suit ainsi les traces de sa mère, qui a réalisé toute sa carrière dans l’univers juridique.
Madeleine Berre a un parcours exceptionnel. Juriste de formation, elle a dans son escarcelle une longue expérience dans le conseil avec 10 ans chez PWC et 13 années chez Deloitte où elle fût même directrice générale.
En 2013, elle est la première femme élue à la tête de la Confédération Patronale Gabonaise, représentant plus de 350 entreprises.
En 2015, elle est Ministre du Commerce. Elle est aujourd’hui à la tête du Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail, de la Formation Professionnelle, chargée du Dialogue Social. Une mission qu’elle assure avec maestria.
Lorsqu’on lui pose la question de savoir si elle a un plan de carrière bien défini ? Elle répond : « Je n’ai jamais eu de plan de carrière, je voulais simplement bien faire mon travail et réussir. J’ai toujours été rigoureuse et j’ai évolué dans le milieu du conseil où il s’agit d’une qualité intrinsèque au métier. J’ai toujours avancé par la qualité de mon travail dans une hiérarchie qui était bien claire et définie. En revanche, je n’aurais jamais pu prévoir que je serais choisie puis élue Présidente de la Confédération Patronale Gabonaise puis nommée Ministre ».
Et rajoute : « Aujourd’hui, j’estime que j’ai entamé une toute nouvelle carrière, que je mènerais jusqu’à sa fin. La politique, parce qu’elle fonctionne par nomination, n’a pas la rationalité que l’on a dans le privé. En politique, on est en émulation permanente. La concurrence est accrue et je suis plutôt de ceux qui évitent les coups pour avancer. C’est un autre monde, un monde rude mais tout aussi passionnant. Il faut être aguerrie et travailler dur. Ma responsabilité s’est décuplée, c’est tout un peuple qui vous regarde, et non les salariés d’une entreprise ou des clients, et je m’évertue à honorer la confiance accordée par les plus hautes autorités de mon pays ».
Elle incarne ainsi, le dynamisme voulu par le Président de la République Ali Bongo Ondimba à l’heure de la décennie de la femme.
Brice Okane
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