En août 2022, la FAO publiait ses résultats de l’enquête sur le Recensement Général de l’Agriculture (RGA) lancé par le gouvernement en 2019 dans sa volonté de produire et de disposer des statistiques agricoles exhaustives, fiables, actualisées sur le monde rural au Gabon. La première phase du RGA dit de dénombrement aura permis au gouvernement de l’époque de savoir par exemple que le pays comptait 79653 ménages agricoles et 105932 exploitants agricoles, que ceux-ci cultivent sur 155 884 parcelles dont 129952 ont une superficie de moins un hectare, que le manioc constitue la principale culture vivrière produite sur 96116 parcelles, suivie de la banane cultivée sur 40052 parcelles. Cette enquête fait également suite à la politique mise en place par l’ancien régime concernant le pilier Gabon Vert.
État de lieux d’un véritable gâchis agricole et économique :
Dans sa volonté de relancer le secteur agricole gabonais, le Gabon vert avait permis la mise en place en fin 2014 du programme GRAINE. Un projet ambitieux fruit du pari d’une politique agricole nationale menée par une société étrangère qui n’est autre que le groupe Singapourien Olam international. Il s’agit de la Gabonaise des réalisations Agricoles et des Initiatives des nationaux Engagés dans le but de développer le secteur agricole, avec l’objectif de faire passer la contribution de l’agriculture au PIB de 5 à 20% en 2020, tout en réduisant de 50% les importations (estimées à environ 300 Mds FCFA par an). Issu d’un partenariat additionnel entre le gouvernement gabonais (51 %) et le groupe singapourien OLAM (49 %), le programme est piloté par la société SOTRADER (société gabonaise de transformation agricole et développement rural).
Dans cette droite ligne, SOTRADER sur la période 2015-2025 a bénéficié d’une enveloppe conséquente de 880 milliards sur la période 2015-2025. Mais malheureusement ce projet structurant a dû faire face à des difficultés importantes qui ont nui à la réalisation complète de sa première phase, qui s’est achevée en 2019. À ce jour, le secteur agricole gabonais n’a toujours pas décollé, l’on a toujours aucune retombée positive concernant les 6 fermes agro-pastorales lancées sous l’ancien régime. Qu’en est-il des milliards engloutis par la Sotrader ou des 32 ans d’existence de l’Institut gabonais d’appui au Développement qui a pour principal objectif la promotion, en milieu périurbain, de petites et moyennes entreprises agricoles sédentaires susceptibles d’assurer l’approvisionnement des centres urbains tel que Libreville?Puis vint le Coup de libération du 30 août 2023 avec la fin du régime des émergents. Les militaires aux commandes sous l’égide du CTRI présidé par le Chef de l’État, Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, ont un idéal porté sur la restauration de la dignité du peuple gabonais, d’où la mise en place du plan national de développement de la Transition dans lequel le secteur agricole constitue un véritable levier économique et de création d’emplois pour l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire. Dans cette optique, le projet national de redynamisation du Secteur agricole est sur la table du Ministre de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, Jonathan Ignoumba. Le membre du gouvernement de Transition multiplie les rencontres, les consultations et les partenariats avec des investisseurs des pays tels que l’Inde, le Brésil, en vue d’un accompagnement et soutien dans le développement durable de l’agriculture au Gabon.
Oligui Nguema, l’homme du retour à la terre :
La déliquescence dans laquelle a été découverte le site agricole de Sotrader à Ntoum n’a pas laissé indifférente les autorités de la Transition qui s’y sont rendues. Le Premier Ministre Raymond Ndong Sima et par la Suite le Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, sont allés constater les milliards gâchés dans le projet Graine et qui auraient dû permettre au Gabon d’être aujourd’hui un modèle dans la mise en œuvre des projets agricoles. Mais toujours est-il que le Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, soucieux de développer ce secteur, a instruit le gouvernement de procéder à la réhabilitation de ce site et d’autres à travers le pays. Une source autorisée indique d’ailleurs que l’État gabonais serait sur le point d’acquérir des équipements agricoles afin de restructurer l’IGAD, d’accompagner les grandes coopératives agricoles et les entrepreneurs du secteur agricole.
Pour le Chef de l’État, le secteur de l’agriculture est pourvoyeur d’emplois et peut permettre en partie de résoudre la situation de précarité dont se plaignent de nombreux gabonais. Un retour à la terre nécessaire qui a récemment été rappelé par Brice Clotaire Oligui Nguema comme priorité avec la création de 200 nouveaux postes budgétaires au bénéfice du ministère de l’agriculture. Il s’agit notamment des experts avérés, des ingénieurs et autres qui ont fait leur preuve et qui sont à même de relancer le secteur agricole afin que celui-ci soit enfin valorisé par les nombreux métiers dont il regorge. Le Gabon ne doit plus être dépendant en majorité des produits alimentaires venant des pays étrangers sans même avoir une réelle traçabilité sur ces derniers. Le pays est doté d’une terre cultivable toute l’année et d’un climat favorable. Pourquoi donc continuer à dépendre de l’extérieur tandis que tout peut se faire sur place tout en réduisant de façon significative les coûts du panier de la ménagère ?La nouvelle politique nationale concernant le secteur agricole, mise en place par le Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema fait une part belle à l’auto emploi par des initiatives individuelles et collectives qui doivent créer des milliers d’emplois durables et Stables sur l’ensemble du territoire national. À cet effet selon plusieurs sources le CTRI entend construire des lycées professionnels et techniques dédiés aux métiers agricoles. Dans tous les cas, d’ici 2030, le secteur agricole devrait compter parmi les plus prospères dans l’économie gabonaise avec un fort impact social.
Promouvoir une nouvelle classe d’agripreneurs pour une Agro industrialisation efficace et durable :
Les agripreneurs sont vus comme une nouvelle génération d’entrepreneurs qui combinent leur amour de l’agriculture et des entreprises. C’est en tout état de cause l’autre vision prônée par le Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema. En effet, le président de la Transition a récemment ordonné la création d’une Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat au Gabon (BCEG), il y a cinq mois. Suite à cette mesure, la banque dont un conseil d’administration est déjà effectif comme l’avait indiqué le porte-parole du CTRI, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, le gouvernement vient de mobiliser 4 milliards de francs CFA. Une annonce confirmée le Mercredi 8 Mai dernier par le ministère de l’Économie et des Participations. Au cours de cette année d’ailleurs, les activités de la BCEG sont prévues pour démarrer. Cette nouvelle classe d’agripreneurs devrait donc bénéficier d’un véritable accompagnement de la part de l’État gabonais qui est résolument engagé à faire du secteur agricole gabonais un levier d’emplois mais également y voir l’occasion de mettre en place une véritable Agro industrialisation efficace et capable d’assurer l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire.
L’industrie agroalimentaire (en abrégé IAA) ou industrie alimentaire est l’ensemble des activités industrielles qui transforment des productions alimentaires issues de l’agriculture ou de la pêche en aliments industriels destinés essentiellement à la consommation humaine (secteur agroalimentaire au sein de l’industrie .Ce processus va permettre au Gabon de mettre un accent particulier sur la vie chère favorisée par l’importation des produits alimentaires. Consommer local pour alléger le panier de la ménagère, atteindre l’autosuffisance alimentaire et garantir la sécurité alimentaire, est le leitmotiv du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema. Et les populations gabonaises sont fortement convaincues de cette restauration du secteur agricole gabonais.
Focus spécial des analystes de Focus Groupe Media et la Rédaction Stratégique de Focus Groupe Media
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