Le Pr. Lee White, ministre des eaux et forêts, a effectué au cours de ces derniers jours, une tournée à l’intérieur du pays qui l’a conduit dans le Woleu-Ntem et dans la province de l’Ogooué-Ivindo, afin de rencontrer les populations victimes non seulement des pachydermes mais aussi, qui réclament des nouvelles modalités dans la gestion et l’acquisition des forêts communautaires.
Les différentes rencontres ont été l’occasion pour le membre du gouvernement, de recueillir et identifier les préoccupations auxquelles font face les communautés rurales afin d’y apporter des solutions concrètes et innovantes. Et l’une d’elles, réside justement dans la nécessité de relancer le processus des forêts communautaires.
”Toute forêt sacrée identifiée par un opérateur forestier à l’issue d’une étude d’impact n’est pas exploitable. Nous allons relancer l’étude socio-économique afin de mieux identifier les zones de conservation, en les cartographiant et en délimitant les zones d’exploitation’‘, a déclaré le Ministre en conclave à Makokou.
Relancer l’attribution des forêts communautaires: le nouveau cheval de bataille de Lee White
La forêt communautaire désigne une portion forestière rurale attribuée à un groupe villageois afin qu’ils y mènent des activités ou entreprennent en prenant en compte la bonne gestion des ressources. Les villageois au centre de la gestion responsable des forêts, tel est l’objectif visé.
Depuis 2017 une quarantaine de forêts communautaires a pu bénéficier de conventions d’attribution. Seize de façon définitive, couvrant une superficie de près de 167 000 hectares dans cinq provinces.
C’est d’ailleurs ce modèle que le ministre a pu prendre en exemple au cours de ses interventions.
‘‘Il y a de très bons exemples de forêts communautaires qui servent de modèle pour le reste du Gabon. Nous sommes dans un processus de relance de l’attribution des forêts communautaires qui avait été suspendu pendant longtemps en raison du fait qu’il y a eu trop d’exploitation forestière illégale dans le passé. L’objectif est de s’assurer que ces forêts contribuent au développement local et améliorent leur qualité de vie”, a-t-il indiqué.
Herton-séna OMOUNGOU
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