A Franceville, le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, les automobilistes font face à une pénurie de plus. Depuis 3 jours, les conducteurs ont du mal à se ravitailler en essence, une situation qui serait à l’origine de plusieurs désagréments dont le ralentissement des activités qui n’est pas de nature à arranger les francevillois.
Les stations-services de Franceville dans le département de la Mpassa sont une nouvelle fois en rupture de carburant. Une situation que les particuliers, les taximan, mais aussi les populations déplorent. Se remettant à la providence, ces derniers se sont quasiment transformés en sentinelle. Les usagers et propriétaires de véhicules font désormais le gué voir le pied de grue devant les stations d’essence de cette localité, espérant voir un camion-citerne ravitailler les stations.
«L’essence manque, c’est pour cela qu’il n’y a pas beaucoup de taxis en circulation en ce moment. Et c’est comme ça ici depuis plus de trois jours déjà. Là, le carburant vient d’arriver et comme c’est la seule station qui en dispose, il faut vite s’approvisionner», a indiqué un usager momentanément satisfait. En effet, il n’est plus rare de voir des hommes en file indienne devant les stations, tenant des bidons, ou des véhicules garé ici et là. En panne sèche, les propriétaires n’ont d’autres choix que de les abandonner sur place.
Il est à noter que la conséquence directe de cette situation qui prévaut actuellement à Franceville est telle que le prix du transport en commun a considérablement augmenté. En effet, selon les populations depuis quelques jours, l’ensemble des taximan semble avoir d’un commun accord décidé de morceler les trajets et de multiplier le prix de ceux-ci. «Ils disent que non seulement le carburant leurs revient plus cher, mais en plus, il est en rupture de stock. Dans tout ça, c’est nous qui trinquons. Avec la situation du pays, il faut maintenant aussi se ruiner dans le transport ?», a indiqué un riverain.
En dehors de cette augmentation du prix du transport en commun, il faut dire que les activités semblent aujourd’hui être au ralentie dans cette ville. En effet, que ce soit pour les commerçants qui souhaitent acheminer leurs marchandises ou les agences de transports, plus rien ne va. L’objectif actuel pour les conducteurs, est de dépenser le moins possible d’essence ou de faire le plus de réserve en cette période de carence, du moins jusqu’à ce que la situation revient à la normale.
Rappelons que les pénuries de carburant font désormais partie du quotidien des Altogovéens. Après le gaz et la farine, c’est le carburant qui se fait maintenant rare dans cette partie du pays. « Ce n’est même pas qu’il y ait pénurie en tant que tel. Pour que ces produits partent de la capitale pour ici, il faut nécessairement les acheminer par voie terrestre. Et comme la route n’est pas bonne, cela prend parfois plus de temps que prévu », a expliqué un pompiste.
Une explication qui malheureusement ne convainc pas les usagers. Au vu de cette situation, il serait de bon aloi, que les autorités compétentes puissent se pencher sur ce cas. Voir dans quelle mesure venir en aide à ces populations qui sont quasiment désenclavées à cause du mauvais état de la route qui depuis plusieurs années déjà décourage plus d’un et est à l’origine des carences constatés dans ce département.
FGM
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