Voilà une semaine jour pour jour que la 3èmeédition du Festival « Gabon 9 provinces » bat son plein au boulevard Jean Paul II. A cet effet, le thème retenu pour cette année est « langues locales et jeunesse ». Pendant que ladite cérémonie tire petit-à-petit vers la fin, il faut dire que rien de concret à ce sujet n’a été révélé. Serait-ce une nouvelle fois un effet d’annonce des autorités ?
De mémoire, en trois générations, il faut dire que les choses ont considérablement changé au Gabon. En effet, la première génération parlait parfaitement sa langue maternelle et maniait tant bien que mal le français. La seconde, quant à elle se débrouillait bien dans les deux langues. La troisième génération pour sa part maîtrise mieux le français que la langue maternelle. Afin de limiter ce problème, la thématique de cette année traite de ce pan.
Conscient qu’il serait plus que temps d’inverser la tendance afin que la nouvelle génération s’approprie les valeurs de son patrimoine linguistique qui se meurt au bénéfice du celui venu d’ailleurs. Malheureusement après constat fait sur les lieux, seuls les groupes de danses, les artistes et les spécialités culinaires de chaque province sont réellement mis en avant, quelques œuvres artistiques et artisanales sont exposées en longueur de journée sur les stands.
A moins de 48 heures de la clôture de cet événement, certains festivaliers peinent à voir ce qui a été fait concrètement par les organisateurs de ce grand show culturel national autour du thème annoncé. Certains visiteurs mécontents parlent plutôt de festival de « danse et de nourriture ». Ces derniers rejettent en bloc la dénomination de festival de culture, car pour eux plusieurs ingrédients manquent à cette initiative.
Le village artisanal « Bana a mpugu », pourtant choisis pour traiter ce genre de questions est vide. En effet, rien n’a été fait de ce côté pour occuper les jeunes venus très nombreux. Quelques jeux ludiques, contes, chants et devinettes en langues vernaculaires auraient pu être intégrés. La vente en tout genre par contre a le vent en poupe.
Cette situation malheureuse est sans nul doute, ce qui fera tache à la première édition pilotée par le nouveau ministre en charge de la culture, Franck Nguema. Notons, que ce dernier bénéficie de quelques circonstances atténuantes dans la mesure où il a pris le train en marche et ne pouvait que procéder à quelques ajustements pour que ce grand rendez-vous de la culture gabonaise soit effectif.
MDN
Commentaires