Il y a quelques jours un collectif de patrons de PME de nationalité gabonaise ont tenu à pointer du doigt les difficultés qui sont les leurs dans le cadre d’accession aux marchés publics, notamment le BTP et au niveau même de la sous-traitance. Dans leur communication, ces derniers en appellent à l’intervention du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema afin de veiller à l’instauration véritable de la présence nationale au niveau de l’attribution des marchés publics.
En effet, il y a quelques mois le CTRI sous l’impulsion du Chef de l’État avait décidé que les marchés publics allant de 150 millions de FCFA à 1 milliards de FCFA soient désormais réservés aux entreprises locales. Mais il semble que cette mesure ait du mal à être appliquée. « Force est de constater que la majorité des PME gabonaises dans son ensemble est mise à l’écart dans l’obtention des marchés publics comme privés, alors qu’elles constituent le moteur du développement de toutes les nations. Au-delà de produire la richesse dans le pays, les PME locales créent de l’emploi pour les nationaux, payent les impôts et les taxes au bénéfice des finances publiques », a indiqué Diane Lauria Niengui, Porte-parole du Collectif.
Pour le collectif, la décision salutaire prise par le CTRI avait pour but de stimuler l’emploi des locaux, de renforcer la compétitivité des PME locales ; ainsi que de réduire le taux de chômage et la précarité. Selon le collectif, « les marchés attribués aux entreprises étrangères favorisent en continue la fuite des capitaux, l’enrichissement des autres nations, la surfacturation effrénée, entraînant de facto le chômage endémique des jeunes, la précarité généralisée, le grand banditisme et l’exode rural ».Et d’ajouter que, « nous sommes étonnés de façon gravissime par la forte volonté de nos frères venus d’ailleurs d’exclure les nationaux dans la sous-traitance, aidés en cela par une certaine opacité dans les circuits de passation de la commande publique, biaisant ainsi la souveraineté nationale ».
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