Ce lundi 8 mars 2021, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba a annoncé un certain nombre de mesures visant à atteindre de but réel de l’égalité homme-femme dans les faits.
Alors que le Gabon est à l’hémistiche de la Décennie de la femme décrétée en 2015, le Chef de l’Etat estime que nous devons aller encore plus loin, franchir une étape supplémentaire, car l’égalité de droits entre les hommes et les femmes reste une voie intermédiaire qui va permettre à la nation d’atteindre son objectif principal : « changer réellement, concrètement, positivement et fortement les choses ».
C’est pourquoi, le Chef de l’Etat a exposé quelques nouvelles mesures qui seront mises en œuvre dans le cadre du programme « Gabon Egalité ». Celles-ci sont basées sur la Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, élaborée sous la supervision du Premier Ministre et de la Première Dame, qui lui a été présentée en septembre dernier et qu’il a pleinement endossée.
Par ailleurs, il a indiqué avoir demandé au Gouvernement de préparer des projets de loi qui modifient, chacun à leur manière, le Code pénal ou le Code civil. Ainsi, voici les nouvelles mesures qui seront effectives très bientôt au Gabon :
- les violences basées sur le genre et les violences conjugales seront sanctionnées plus durement ;
- l’égalité totale entre les femmes et les hommes en matière de divorce pour faute sera instaurée et le divorce par consentement mutuel sera autorisé ;
- la spoliation des veuves, insupportable violence patrimoniale encore trop fréquente, sera très sévèrement sanctionnée et, en cas de décès du conjoint, les femmes jouiront de droits égaux à ceux des hommes.
Le Chef de l’Etat a indiqué que toutes « ces dispositions seront complétées par de nombreuses autres, telles que l’obligation de prise en charge sans délai par l’Etat des victimes de violences sur le plan à la fois clinique, psychologique et matérielle ; la gratuité du certificat médical délivré par les professionnels de santé en cas de violences subies par une femme ; l’instauration de lourdes sanctions dans le cas où un officier ou agent de police judiciaire viendrait à exercer une contrainte ou pression sur la victime en vue de l’amener à renoncer à ses droits ; le renforcement des campagnes de prévention et de sensibilisation en milieu scolaire et professionnel afin de lutter contre le harcèlement et les préjugés liées au genre, etc. ».
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