Ce mercredi 20 Mars 2024 , un communiqué lu par le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, ministre chargé des missions de la Présidence de la République, annonce le Lancement imminent d’un audit général, financier, technique, immobilier et mobilier de la Holding Delta Synergie. Il s’agit d’une très haute instruction émanent du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema qui va assurer taper du pied dans la fourmilière.Cette décision tant longtemps attendue par une partie de la population gabonaise viserait à mettre fin au système de prise de participations indûment acquises par certains compatriotes.
Il y’a plusieurs semaines, le ministre de la Justice Paul Marie Gondjout s’était d’ailleurs montré ferme quant aux instructions du Chef de l’Etat allant dans ce sens. Selon plusieurs sources proches du dossier, Delta Synergie serait présente dans la quasi-totalité des secteurs de l’économie du Gabon , notamment les assurances, les banques, la sécurité, l’agroalimentaire, les transports, les BTP, l’agriculture, l’immobilier, l’aviation d’affaires, le gaz et le pétrole, les matières première, etc.
Selon Mediapart, journal français, Delta Synergie aurait des parts dans Gabon Mining Logistics, avec 30% des parts, Ragasel 29,1% de participations, UGB (5,21 % des parts), BICIG (3,23 %), BGFI Bank Congo (10%), Ecobank Gabon (7,5%) ou encore BGFI Holding (6,4%), Finatra (6,25 %). Dans la Compagnie du Komo (15%), Ogar (60%), SN2AG (transport aérien, 34,99%), ETDE/Sogec (électricité, 4,54%), IMP (immobilier, 35%), SGS (sécurité, 69,3%). Le journal indique que «dans le secteur très lucratif du BTP, la Socoba, principale bénéficiaire des travaux publics du pays dirigée par un gendre d’Omar Bongo, a dû laisser au profit de Delta Synergie 50 % de ses actions.»
Toujours selon Mediapart, la holding Delta Synergie est valorisée à près de 28 milliards de francs CFA. Un montant qui serait cependant sous-évalué par les deux principaux légataires, à en croire les autres héritiers (53 au total). Et Mediapart d’affirmer que nombre d’entre eux «viennent d’ailleurs de missionner des avocats français ou américains et menacent d’engager des poursuites pénales pour détournement d’actif successoral».
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