Le déroulement du Conseil des ministres du jeudi 27 mars 2025 a été marqué par une avancée majeure en adoptant un projet de décret visant à encadrer le régime spécial des pensions des anciens Vice-présidents de la République, anciens Présidents de chambre du Parlement et anciens Premiers ministres. Ce texte adopté en vertu de la loi n°022/2018 du 8 février 2019 relative à la protection sociale, définit avec précision les conditions d’affiliation et les modalités de calcul des pensions destinées à ces hautes personnalités.
L’objectif est d’assurer une retraite digne aux anciens responsables de l’État, tout en maintenant une approche conforme aux principes du droit social gabonais.Le décret instaure un système d’immatriculation obligatoire auprès de l’organisme de gestion des pensions, garantissant ainsi une traçabilité et une transparence accrues dans l’attribution des droits. La constitution des droits repose sur une double contribution : une participation de l’État correspondant à 15 % de la solde forfaitaire et une cotisation individuelle de 8 %, directement prélevée à la source. L’éligibilité à la pension est conditionnée à un minimum de trois années de services effectifs, garantissant ainsi que seuls les anciens titulaires ayant exercé une responsabilité significative puissent en bénéficier.Une fois les fonctions cessées et sous réserve des critères d’âge, la pension de retraite est fixée à 70 % du dernier traitement fonctionnel et versée mensuellement. En cas de décès, le conjoint survivant bénéficie d’une pension de réversion équivalente à 60 % de la pension initiale, avec une répartition équitable entre les conjoints légaux reconnus.
Ce dispositif vise à préserver la stabilité financière des familles des anciens hauts dirigeants tout en maintenant une stricte conformité avec les principes du droit social en vigueur.Au-delà de la pension, le décret prévoit une série d’avantages complémentaires destinés à garantir des conditions de vie dignes aux anciens titulaires de ces fonctions. Ces avantages incluent une allocation mensuelle d’intendance, un accès facilité aux soins médicaux dans les établissements militaires, la mise à disposition de moyens de transport et de sécurité, ainsi que la prise en charge des frais funéraires selon un cadre réglementé. Par cette réforme, l’État entend structurer de manière rigoureuse la retraite de ses anciens dirigeants, tout en veillant à l’équilibre entre reconnaissance institutionnelle et gestion responsable des ressources publiques.
Ombreta Mbouyou, journaliste stagiaire école
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