C’est la question qui taraude l’esprit des observateurs avertis au Gabon après l’éviction du président devenu illégitime, Me Séraphin Ndaot Rembogo, à la tête de l’institution. En effet, suite aux différentes requêtes formulées par des tiers auprès de la Cour constitutionnelle ces derniers mois, le Conseil National de la Démocratie n’a plus de Président et son avenir est plus que jamais incertain.
Créé par voie référendaire à la suite des Accords de Paris (1994), le Conseil National de la Démocratie est considéré par certains partis politiques comme un véritable garant de la Démocratie au Gabon. Une institution qui rappelle aux leaders politiques et partis la nécessité de respecter les fondements des principes démocratiques pour une quiétude et cohésion sociale lors des joutes électorales. Mais le peuple gabonais a toujours eu du mal à comprendre son rôle même après tant d’années d’existence.
D’ailleurs à propos de son ancien président, le Ministre de la réforme des institutions, Murielle Minkoue épse Mintsa, lors de son audition par les juges constitutionnels en mars dernier, aurait indiqué que «Me Ndaot a été nommé par décret du président de la République en 2017, sachant que la loi qui organise [le CND] prévoit une élection par ses pairs». De ce fait, il a toujours été illégitime. Au moment où la transition table pour la restauration des institutions sous l’égide du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, il revient donc au Dialogue National inclusif de fixer le nouveau visage du CND.
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