A l’occasion de la rentrée solennelle de la Cour Constitutionnelle au Gabon pour l’année 2021, la présidente Marie Madeleine Mborantsuo a tenu à faire un discours qui rappelle bien l’importance de ladite institution et la responsabilité des citoyens surtout en ce temps de crise sanitaire.
Selon Marie Madeleine Mborantsuo, « la préservation de la sécurité et le maintien de l’ordre public qui constitue la fonction régalienne par excellence de l’Etat, est indispensable pour garantir la cohésion du tissu social »
Souhaitant revenir sur la crise Covid-19 que traverse le Gabon aussi bien que le monde entier, la présidente de la Cour Constitutionnelle a lors de son allocution, fait un point sur les différentes réformes opérées dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus. Aussi, la juge a rappelé l’importance du droit à la sureté dont doit bénéficier tout citoyen gabonais, ce droit à la sureté qui conditionne néanmoins le rapport entre l’ordre public et les libertés publiques et individuelles.
« Le maintien de l’ordre public dans une société est la loi suprême »
« De manière quasi unanime, les États, petits ou grands, ont réagi presqu’à l’identique en prenant des mesures telles que: l’instauration d’un couvre-feu, le confinement des personnes ou encore les restrictions à la liberté d’aller et venir, les mesures de mise à l’isolement des personnes contaminées, l’interdiction totale ou partielle de certaines activités, la limitation de l’accès, voire, la fermeture d’établissements recevant du public, la réglementation des réunions et rassemblements, la fermeture plus ou moins hermétique des frontières, ou encore l’obligation d’un test covid à l’arrivée ou au départ du territoire. »
Liberté individuelle, liberté d’aller et venir, liberté de réunion ou de manifestation, liberté du commerce et de l’industrie ont ainsi eu à connaître des restrictions sans aucune commune mesure avec celles établies en période normale.
En effet, bien qu’ayant conduit à des restrictions significatives de liberté, ces mesures mise en place par les gouvernants rentrent dans le cadre de l’obligation qu’a l’Etat de protéger sa population, car il s’agissait de juguler une catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature, sa grande contagiosité et sa gravité, la santé de la population.
Toutefois, la présidente de la Cour Constitutionnelle a rassuré les populations quant au rôle du juge qui demeure essentiel pour que les mesures prises par le Gouvernement restent adaptées, nécessaires et proportionnées à la menace. « Aussi, en examinant la proportionnalité des mesures visant à répondre aux nécessités de la préservation de la sécurité et de l’ordre public quant à la durée desdites mesures, leur intensité ou leur dimension territoriale, le juge constitutionnel s’assurait de la présence des garanties légales dans le respect des exigences constitutionnelles. », a déclaré Marie Madeleine Mborantsuo.
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