Karl Stecy Akué Angoué, un jeune compatriote âgé seulement de 30 ans, plein de rêves et d’espoirs après la prise de pouvoir par les militaires du CTRI,est décédé dimanche dernier au Centre hospitalier universitaire de Libreville. Selon plusieurs sources concordantes, il aurait été sérieusement et sauvagement molesté dans la nuit du 12 au 13 octobre par des militaires identifiés par sa famille comme des éléments du corps d’élite gabonais communément appelés « bérets rouges ».
Au Gabon, le couvre-feu toujours maintenu est fixé de 24h à 5 h du Matin sur toute l’étendue du territoire national depuis le 28 Septembre dernier. Sauf que dans la nuit du 12 au 13 octobre 2023, Karl Stecy Akué Angoué la trentaine, qui rentrait d’une sortie, aurait été interpellé à un check-point. À forte raison plus que l’heure du couvre-feu était déjà effective. Et le jeune homme était censé passé la nuit au check point simplement.Mais contre toute attente, une altercation aurait eu lieu sans que l’on ne sache réellement pourquoi.
Mais réputés d’être un corps d’élite aux méthodes ”brutales”, les éléments identifiés par la famille comme appartenant aux ” bérets rouges ”, ne se seraient pas montrés pédagogues ni compréhensibles envers le jeune homme. Seul, face à tous, Karl aurait subi tellement de coups qu’il finira assommé et conduit aux urgences du Centre hospitalier universitaire (CHUL, ex hôpital général de Libreville).
« C’est avec le cœur meurtri que j’annonce à mes parents, amis et connaissances, le décès tôt ce matin de mon fils AKUE ANGOUE karl Stecy au CHUL. Il avait été sauvagement agressé par des militaires (bérets rouges parait-il) dans la nuit du 12 au 13 octobre 2023 qui l’avaient abandonné pour mort. Transporté aux urgences du CHUL dans le coma, il a rendu l’âme ce matin. Vivement qu’une enquête soit ouverte par les autorités du CTRI pour démanteler et punir sévèrement les auteurs de cet acte criminel qui n’honore pas notre armée », a écrit Jeannot Angoue Nguema, le père du disparu sur sa page facebook dimanche (hier).
Selon les propos d’un témoin de la scène ,”Déjà les deux gabarits étaient différents ; celui du militaire était largement plus costaud que pour Karl, il sait mis a le frapper, le choutter à la route, Karl est tombé, ils lui ont pris sa montre et sa chaînette, ils l’ont relevé , il ne faisait que tomber car on le poussait, et il recevait les coups a chaque fois qu’il retardait la fil, avec les coups et les gifles sur le visage. Nous étions contraints de le suivre pour aller subir ce châtiment que même les animaux ne peuvent pas supporter et on ne les traite pas comme ça ”.
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