Alors que le Gabon dispose d’un arsenal de 678 620 doses de vaccin contre la Covid-19, les gabonais traînent le pas pour aller se faire vacciner depuis le lancement de la campagne en mars dernier, et ce malgré les recommandations strictes des autorités. Fort de ce constat déplorable, le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong a annoncé la possibilité de rendre le vaccin obligatoire.
En effet, depuis le début de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19, seulement 102 256 personnes ont reçus leur première dose de vaccin contre 78 064 pour la seconde, soit un taux de 3,5 % de la population. Ces résultats sont très loin des objectifs fixés par les plus hautes autorités du pays qui visent la barre des « 60 % de la population vaccinée afin d’envisager une levée totale des mesures de précaution liées à la Covid-19 ».
Bien que l’efficacité de la vaccination ait été prouvée par l’OMS, les populations sont réticentes à l’idée de se faire vacciner. Il faut dire que le Président Ali Bongo Ondimba lui-même, sa famille et les membres du gouvernement n’ont pas hésité à se faire vacciner pour montrer l’exemple.
Cette situation inquiète les autorités qui envisagent de rendre le vaccin obligatoire pour protéger tout le monde. « Si nous nous rendons compte que les choses évoluent défavorablement, il y’a des pays qui ont pris la décision de rendre obligatoire la vaccination, peut-être qu’un jour aussi nous serons emmenés à rendre obligatoire la vaccination », a prévenu le membre du gouvernement au cours d’une conférence de presse tenue le 24 septembre dernier.
Notons que contrairement au Gabon où c’est encore volontaire, au Congo la vaccination est désormais obligatoire. En effet, si dans notre pays, les autorités appellent au patriotisme et à la vaccination volontaire, devant les risques accrus de pertes humaines, certains pays tels que la France, les États Unis d’Amerique ou encore le Congo ont choisi d’exiger que tous les fonctionnaires de l’Etat se fassent vacciner.
FGM
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