Le Gouvernement gabonais a entamé des négociations pour renégocier son contrat énergétique avec la société turque Karpowership.Ce contrat, signé en mai 2024, avait pour objectif de résoudre les problèmes récurrents de coupures d’électricité dans la capitale Libreville, en fournissant une capacité de 150 MW.Toutefois, plusieurs clauses du contrat ont suscité des inquiétudes et critiques, notamment le coût élevé du service et la gestion du carburant nécessaire pour les centrales flottantes de Karpowership.
Le coût mensuel de 12 milliards de F CFA pour le service a été jugé excessif, en particulier en période de crise financière. De plus, l’obligation pour l’État gabonais de fournir le carburant nécessaire à ces installations a été perçue comme un fardeau supplémentaire pour les finances publiques. Ces préoccupations ont conduit la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) à ouvrir une enquête pour examiner les conditions du contrat et évaluer les risques de détournement de fonds publics et de conflits d’intérêts.Face à cette situation, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a supervisé les discussions pour renégocier le contrat dans le but de réduire les coûts et d’améliorer la gestion des ressources.
La nouvelle entente prévoit l’ajout de 70 MW supplémentaires dans le réseau énergétique de Libreville, afin d’améliorer l’approvisionnement en électricité et de stabiliser le service pour les ménages et les entreprises. Ces ajustements devraient permettre de mieux répondre aux besoins énergétiques du pays, tout en réduisant les charges financières imposées à l’État.Cette renégociation fait partie d’un effort plus large du gouvernement gabonais pour renforcer la transparence dans les partenariats énergétiques, tout en cherchant à garantir une solution durable aux problèmes de coupures de courant dans le pays.
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