Le Gabon fait partie des 50 pays les plus exposés au monde en ce qui concerne l’incidence et la sévérité des morsures de serpents indiquent les données de l’organisation mondiale de la santé ( OMS). Pourtant il revient à l’office pharmaceutique national et l’agence du médicament de faire en sorte que les antivenimeux soient accessibles aux populations même celles qui résident dans l’arrière pays.
Le rapport de l’organisation indique qu’en Afrique subsaharienne, il y a environ 1 million d’ envenimations et 30 000 décès. L’accès aux sérums est limité, quasiment nul dans les zones rurales. Si le ministère de la santé et des affaires sociales a lancé un vaste programme de réhabilitation et extension des centres de santé sur toute l’étendue du territoire national, il demeure cette problématique liée à l’accès de certains produits médicamenteux. Depuis le mois de février de l’année en cours, 4 compatriotes ont déjà perdu la vie après une morsure de serpent.
-Le 26 février 2023, une gabonaise de 64 ans, Rosalie Evoung, décède à Ovan après avoir été mordue par un serpent; pas de sérum antivenimeux au centre médical de la localité.
-Le 02 Mai 2023, le corps sans vie d’un jeune gabonais de 18 ans, Patrick Mihindou, est retrouvé près d’un serpent au Rond-point Nyanga dans la ville de Tchibanga, province de la Nyanga.
-Le 13 Mai 2023, le Chef de village Poungui, Maxime Mbombe, décède plus d’une semaine plus tard après avoir été mordu par un serpent.
-Et le 20 Mai dernier, c’est une fillette de 2 ans qui décède sur la Route de Koula-Moutou, à 80 km de Pana, après avoir été mordue par un serpent.
Des décès qui sont toujours localisés dans les zones rurales, dont les populations malheureusement ne bénéficient pas toujours de l’accessibilité de certains produits médicamenteux. Une préoccupation à laquelle le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales doit apporter des réponses.
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