Selon certaines révélations faites par le ministre de l’Economie et de la Relance, Jeannine Nicole Roboty épouse Mbou, d’anciens et actuels hommes d’Etat, voleraient l’argent de l’Etat, au point de bloquer plusieurs chantiers qui auraient permis au pays de sortir de la « location ».
L’Etat paie près de 22 milliards de FCFA de loyer par an. C’est du moins ce qui ressort des informations rendues publique par le ministre de l’Economie et de la Relance lors de son passage à l’émission « Face à vous ».
En effet, 22 milliards de FCFA c’est le montant astronomique que l’Etat gabonais verse chaque année aux nombreuses sociétés civiles immobilières (SCI) dont il est le juteux client. Ces SCI seraient pour la plupart des propriétés de grands responsables publics qui sont même temps les loueurs et les clients. Un délit d’initié qui coute au contribuable gabonais une jolie et somme. Les responsables ne semblent nullement inquiétés d’être sous le coup d’un délit d’initié.
L’Etat gabonais est un grand sans domicile fixe, après 60 ans d’indépendance et une manne pétrolière qui a avoisiné les 150 dollars pendant plusieurs années. Cette condition plonge le pays et ses habitants dans une situation de honte vis-à-vis de leurs voisins de la sous-région.
La raison de ce bilan déplorable est sans aucun doute, la mauvaise gestion et la mauvaise foi de certains détracteurs de l’Etat. Lesquels continuent de penser que lorsqu’ils sont placés à la tête de certaines directions, c’est pour se remplir les poches au détriment du bien-être des populations.
A en croire toutes ces révélations, la corruption au Gabon, tel un mal gangrenant, n’est pas près de s’arrêter malgré les dénonciations et la fermeté du Président de la République, Ali Bongo Ondimba qui a fait de la lutte contre ce phénomène son cheval de bataille.
Dans le quartier de “batterie 4” des nombreux immeubles réputés être la propriété des responsables publics en poste ou en prison abritent des administrations publiques. Des prix construits sur mesure pour abriter des ministères sans qu’aucun appel d’offre n’ait été publié.
Alors les gabonais veulent savoir, et s’impatientent. Les voleurs en prisons nous les connaissons déjà, mais qui sont ceux qui continuent de voler l’Etat et sont toujours en liberté ? Qu’est-ce qui bloque ?
A l’occasion de son passage à « Face à vous », la ministre Jeannine Nicole Roboty a certes dénoncé ces agissements en indiquant que certains hauts fonctionnaires actuellement en poste, continueraient d’adopter de tels agissements qui maintiennent le Gabon dans cet état de stagnation. Ce pendant, le membre du gouvernement n’a pas jugé utile de les citer pour qu’enfin ils cessent après avoir été exposés.
FGM
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