Le Président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience le mardi 16 juillet courant au Palais présidentiel du bord de mer, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux.
Au cours de cet entretien, comme il est de coutume à la veille de la tenue du Conseil supérieur de la Magistrature, le ministre d’Etat, en charge de la Justice, a présenté au Chef de l’Etat, les dossiers qui seront inscrits à l’ordre du jour de cette session. Aussi, cette séance de travail a été l’occasion pour le ministre d’Etat, de recueillir les orientations et instructions du Chef de l’Etat y relatives.
Le Conseil supérieur de la magistrature qui se tiendra ce mercredi 17 juillet 2019 sera présidé par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Selon les dispositions de l’article 2 de la loi n°2/93, le Conseil supérieur de la magistrature assure la bonne administration de la justice. A cet égard, il statue sur les intégrations, les nominations, les avancements, les mutations, les affectations, la promotion et la discipline des magistrats.
Il est à noter que depuis quelques années, le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) n’a de cesse de contester les décisions prises lors du Conseil supérieur de la magistrature. Ses adhérents ont toujours exigé que certains non praticiens du droit et de la justice soient retirés de ce conseil, notamment les députés et les sénateurs. Ils demandent entre autres, que le chef de l’Etat ne soit plus celui qui préside le Conseil supérieur de la magistrature.
Rappelons que lors d’un précédent Conseil supérieur de la magistrature, le chef de l’Exécutif n’était pas passé par quatre chemins pour dénoncer les nombreuses tares ayant fait leur lit dans le corps de la magistrature et qui selon ce dernier, empêcheraient les magistrats de dire le droit. Il avait pour cela critiqué les pratiques jugées peu orthodoxes qui se seraient érigées en règle dans l’appareil judiciaire au point de rendre les hommes et les femmes en robe, vulnérables dans l’exercice de leur fonction.
«Je constate malheureusement que les attentes du peuple gabonais, au nom de qui la Justice est rendue, demeurent insuffisamment satisfaites», avait-il indiqué. Le chef de l’Etat c’était également offusqué de ce que le niveau de compromission par toutes ces pratiques rétrogrades auraient fini par jeter du discrédit sur toute la profession.
Nous reviendrons plus en détail après la tenue du conseil supérieur des magistrats de ce jour.
FGM
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