Plus d’une semaine après la tragédie sur la plateforme pétrolière de Perenco qui a coûté la vie à 4 compatriotes, les membres des familles des personnes décédées attendent toujours que le gouvernement gabonais prenne enfin la parole. En effet, nombreux parmi s’interrogent notamment sur le silence assourdissant des ministres du Pétrole et de l’Industrie. Le secteur pétrolier gabonais a connu il y a plus d’une semaine l’une des pires catastrophes de son histoire ayant conduit à la mort de 4 compatriotes.
Cette explosion qui n’a toujours pas livré ses causes n’a pas véritablement été commentée par le gouvernement de la Transition. Pour le président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) Emmanuel Zué, Marcel Abéké , ministre du pétrole et François Mbongo Rafeno Bourdette, Ministre de l’industrie doivent parler publiquement de cet accident.
«Nous avons du mal à comprendre le silence du ministre du pétrole autour de cette tragédie. Le gouvernement veut que nous fermions les yeux sur cette affaire. Est-ce parce qu’il s’agit de quatre décès. Plus incompréhensible dans la gestion de ce drame, c’est le silence du ministre de l’industrie. En ma qualité d’acteur du secteur de l’industrie et représentant du secrétariat technique de la stratégie nationale de l’industrie, je m’interroge sur le message que le ministre de l’industrie veut nous envoyer en gardant le silence dans cette affaire. Pourquoi le gouvernement veut-il nous faire croire que le gestion de cette tragédie est du domaine exclusif du ministre du pétrole. Il s’agit d’un drame aux effets multisectoriels. Il faut savoir que le ministre du pétrole gère le cadre de l’exploitation de la ressource pétrolière, mais le développement de la politique nationale de l’industrie qu’elle soit pétrolière, agricole ou minière, est du ressort du ministère de l’industrie. Mieux, il faut considérer que s’il y a accident, cela veut dire il y a non-conformité soit des procédures, soit des équipements, soit des installations, ou en dernier recours on pourrait parler de formation inadaptée. Mais dans tous les cas, il s’agit du non-respect des normes et de précédés. Il s’agit donc des missions dévolues à l’AGANOR, donc du domaine de compétence du ministre de l’industrie. Il y a trop d’actions qui sont posées unilatéralement par le ministère du pétrole sans l’implication du ministère de l’industrie».
Ce dernier a par ailleurs poursuivi son propos en indiquant que, «Cet accident industriel nous apparaît donc comme l’occasion de poser tous ces problèmes sur la table. Jusqu’ici tous les ministres qui se sont succédés à la tête du département de l’industrie n’ont jamais pris la peine d’écouter les préoccupations des partenaires aux développements que nous sommes. Mais c’était avec l’ancien régime. Il n’est pas question que les mauvaises habitudes de l’ancien régime continuent à nous hanter. Le ministère du pétrole ne peut plus continuer à gérer unilatéralement les questions liées aux développements des risques et des dangers dans ce secteur. Le ministre du pétrole ne peut plus continuer à gérer unilatéralement l’inventaire des rébus ferreux issus de l’exploitation des compagnies. Toutes activités échappent aux entrepreneurs nationaux en l’absence de l’implication du ministre de l’industrie. Nous pensons le moment venu pour agir différemment ».
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