Au Gabon comme dans de nombreux pays africains, la problématique des fonctionnaires fantômes gangrène énormément l’administration publique. Ce fléau devenu endémique crée donc des dépenses inutiles à l’État tandis que ces agents publics fantômes ne sont reconnus par aucune administration. Mais s’il n’existent pas, l’État paie pourtant chaque mois des salaires.
Au Gabon, après un audit conduit par les services compétents récemment, il s’avère «qu’un peu plus de 13 000 agents publics sont en situation d’abandon manifeste de leurs postes et continuent à percevoir indûment leur traitement chaque fin de mois », a déclaré le Premier Ministre Raymond Ndong Sima. Quelles sont les personnes qui percevaient donc des salaires sans se présenter à leurs postes de travail ? Bien que le Chef du gouvernement ait annoncé la tenue d’un colloque de la fonction publique qui va permettre de dresser un bilan et décliner les perspectives d’une administration publique performante, il faudrait avant tout que les causes de cette situation chaotique soient identifiées et que les personnes qui s’en sont rendues coupables soient connues.
Par ailleurs, le Premier ministre a officiellement lancé les travaux de la commission en charge de l’examen des dossiers de demande d’intégration à la fonction publique, déposés fin 2023. «Ce sont plus de 150 000 dossiers, allant du CEPE au master, qui feront l’objet d’un traitement minutieux».Néanmoins, le Chef du Gouvernement poursuit sa dynamique d’assainissement des finances publiques telle que voulu par la feuille de route qui lui a été confiée par le Président de la Transition Président de la République, Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema. D’où la mise sous bon de caisse des fonctionnaires fantômes.
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