L’indifférence des autorités compétentes face à l’insécurité qui mine la société gabonaise a laissé place à la justice populaire. La population, au vu des abus de tous genres a décidé de prendre les choses en mains.
L’insécurité est grandissante au Gabon. Si certains accusent le chômage d’autres cependant se penchent sur des raisons de survie. Les jeunes qui sévissent dans la capitale gabonaise ont pour la plus part une tranche d’âge comprise entre 13 et 18 ans. Il faut dire que, 13 ans est l’âge choisi par cette jeunesse pour commencer à se livrer au vol, au braquage et aux vices de tous genres. En sillonnant les artères de Libreville il a été constaté avec désolation que le phénomène de délinquance juvénile est partout.
Les populations vivent dans la crainte totale. Si certains se baladent le sac au cou d’autres préfèrent enfuir leurs objets de valeur dans les sous vêtements. Triste est de constater souvent à quelques mètres des lieux dits de crimes, se trouvent des agents des forces de l’ordre qui régulent la circulation.
Las de constater que les mêmes délinquants arrêtés pour vol ou autres délits, se retrouvent mis en liberté peu de temps après et continuent de vaquer librement à leur activité favorite, les populations se sont lancées dans une révolte caractérisée. Il faut dire que les gabonais ont perdu la confiance qu’ils avaient en la justice. Après maintes lamentations, les habitants des différents quartiers ont décidé d’agir dans le seul but d’un retour à une vie paisible dans leur environnement.
Ainsi, sur les réseaux sociaux on peut constater que pas un jour ne passe sans qu’un potentiel braqueur ne soit corrigé par la justice populaire. Et le scénario est de plus en plus alarmant : coups et blessures, puis une séance photo pour immortaliser le fameux délinquant. Ce qui n’est pas pour déplaire aux internautes car en lisant les commentaires on se rend bien compte que les populations sont pour cette méthode tant elles félicitent et encouragent la ligue des justiciers et les invitent aussi à sillonner tous les quartiers pour faire régner l’ordre.
Face à tout ce remue-ménage, il revient une fois de plus d’interpeller les plus hautes autorités car nul ne peut se faire justice soi-même. Pourquoi ne pas réinsérer ces anciens délinquants dans les forces de l’ordre ? Serait-on tenté de suggérer, car comme le dit l’adage, « Il n’y a pas de meilleur gendarme que celui qui a été bandit ». Il serait alors plus judicieux que les ex-bandits, après avoir recouvert la raison puissent prêter main forte à la société.
Nahbil (observateur pour Focus Groupe Média)
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