Le Camp de Gaulle à Libreville, ancienne base militaire française, est en cours de transformation pour devenir un pôle de formation mixte, reflétant l’évolution de la coopération militaire entre la France et le Gabon. Cette transition vise à renforcer l’autonomie des forces armées gabonaises tout en réduisant la présence militaire française dans le pays.Le général Oligui Nguema, président de transition du Gabon, a exprimé la volonté de rebaptiser le camp en lui attribuant un nom gabonais.
Parmi les propositions figure celle du général Nazaire Boulingui (1918-1984), figure emblématique de l’histoire militaire gabonaise. Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de révision de la coopération militaire franco-gabonaise, mettant l’accent sur la formation et l’éducation au sein des forces armées locales.Depuis juillet 2024, le camp abrite une école d’administration militaire et une académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles. Ces institutions forment des cadres gabonais et d’autres pays africains aux défis contemporains, tels que la lutte contre le braconnage et les opérations en milieu jungle. Cette orientation vers la formation vise à adapter les forces armées aux enjeux actuels, tout en réduisant la présence militaire étrangère sur le sol gabonais.
Le processus de transformation du Camp de Gaulle symbolise la volonté du Gabon de renforcer son indépendance militaire et de redéfinir ses relations avec ses partenaires traditionnels, notamment la France. Le choix du nom à attribuer au camp reflétera sans doute cette nouvelle ère de coopération et d’autonomie pour les forces armées gabonaises.
La Rédaction
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