Les conditions de vie des handicapés sont de plus en plus précaires au Gabon, à en croire la présidente de l’association des handicapés de Nkembo, Fatoumata Anita Babita. « L’inclusion sociale n’est qu’un vain mot dans notre pays. Déjà du point de vue de l’accessibilité, les politiques publiques ne tiennent pas compte des handicapés dans la construction des bâtiments administratifs et scolaires, ce qui constitue en soi une forme de discrimination pour les handicapés moteurs », a regretté la présidente de l’association des handicapés de Nkembo. Du point de vue de l’accès à l’emploi, l’égalité des chances dont prônent les plus hautes de l’Etat, ne serait jusqu’à ce jour qu’un simple luxe de l’esprit pour les handicapés : « Beaucoup parmi nous ont eu un parcours scolaire exemplaire, mais trouver de l’emploi est un véritable chemin de croix. Nos profils de formation intéressent les employeurs, mais ils refusent de nous engager en raison de nos difficultés physiques », explique Fatoumata Anita Babita. Outre les difficultés liées à la mobilité et à l’accès à l’emploi, les handicapés rencontrent pour la plus part au quotidien des problèmes d’accès au logement. Les six sites d’habitation qui leur ont été octroyés dans la capitale Libreville par le gouvernement sont actuellement surpeuplés. Mais il faut noter que la situation des handicapés moteurs s’est nettement améliorée au Gabon depuis quelques années, en raison de l’implication de la Première dame Sylvia Bongo Ondimba pour leur cause. L’épouse du chef de l’Etat a offert aux handicapés plus de 2000 scooters en l’espace de 3 ans. Une action fortement saluée par les bénéficiaires. Bessey Cédric]]>
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