C’est à la faveur d’une conférence de presse que le ministre de l’intérieur et de la Sécurité Hermann Immongault face aux médias nationaux et internationaux, a tenu à apporter des éclaircissements sur les futures réformes à venir concernant son département ministériel. À cet effet, le membre du gouvernement de Transition est revenu sur certaines recommandations du dialogue national inclusif qui ne sont pas toutefois encore applicables car n’ayant pas de fondement Constitutionnel.
Au sujet de la dissolution des partis politiques, Hermann Immongault s’est voulu précis, «Nous parlons bien de suspension et non de dissolution, qui ne figure, d’ailleurs, nullement dans les recommandations issues du Dialogue national inclusif. Cette confusion sémantique doit être levée», a-t-il indiqué. Il s’agirait donc de suspendre les activités des partis politiques afin de mieux réorganiser ce paysage fortement envahi par des partis Gazelles. Raison pour laquelle le gouvernement de Transition entend très rapidement mettre en place un nouveau cadre législatif, modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°16/2011 du 14 février 2012 portant modification de la loi n°24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques.
«Nous y allons apporter un certain nombre de réformes qui répondraient à l’aspiration d’un État encore plus démocratique», a ajouté Hermann Immongault. La reprise des activités politiques après suspension, devrait se faire sur la base des recommandations du DNI notamment : avoir (au minimum) dix-huit mille adhérents sur l’ensemble du territoire (contre neuf mille dans la loi actuelle) ; justifier d’un état d’adhésion unique pour les adhérents. «Avec l’attestation du NIP-Numéro d’identification personnel- que le MIS délivre depuis le 3 avril dernier, il sera désormais possible de s’assurer qu’il n’y a pas de multiples émargements (1 citoyen, 1 NIP, 1 parti politique)», a conclu le ministre à ce sujet.
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