Depuis quelque temps, une grande offensive agricole a été conduite pour le retour des gabonais vers la terre nourricière. L’objectif de cette opération est de faire de l’Agriculture un business en tenant compte de la valeur ajoutée avec la transformation des produits, des goûts et habitudes de sa clientèle.
En ce qui concerne la thématique « agriculture créatrice de richesse et d’emploi », il a été démontré qu’aujourd’hui au Gabon le chômage est une réalité. De plus, le Fonds Monétaire International (FMI) demande plus de rigueur dans la gestion des fonds attribués au Gabon. Ainsi, il est plus qu’impératif d’innover, de trouver de nouveaux mécanismes et des pistes de solutions pour sortir du chômage.
En effet, L’AGRICULTURE a longtemps été le talon d’Achille de l’économie gabonaise. Malgré un potentiel naturel indéniable, du fait de terres riches et disponibles notamment entre 4 à 5 millions de terres arables, une pluviométrie abondante soit 1800 à 4000 mm et un réseau hydrographique de 10 000 km² qui traverse et irrigue le territoire, l’agriculture ne répond pas aux besoins en alimentation de la population et a une contribution dérisoire à l’économie nationale soit environ 2,5% du PIB en 2009.
Point important à souligner, au Gabon, plus de 600 milliards de Fcfa de bananes sont importés, tout comme le simple piment qui représente 40 milliards d’importations. Ce qui rend le pays prisonnier agricole des pays voisins. C’est pourquoi plusieurs personnes à l’instar d’Hervé Omva, président de l’ONG Initiative Développement Recherches Conseils (IDRC), mais également promoteur du marché agricole du made in Gabon (Mamiga), luttent farouchement et efficacement pour que les gabonais cultivent la terre afin de participer au développement durable.
« Les connaissances acquises à l’école et les besoins du terrain sont deux mondes différents », a-t-il confié. C’est pourquoi, ce dernier a annoncé qu’il est possible de suivre une formation accélérée gratuitement au sein de son ONG, pour ceux qui souhaitent se lancer dans le secteur agricole et être accompagnés par des spécialistes.
L’agriculture contrairement aux idées reçues est un métier noble. Changer de mentalité, avoir le goût de l’effort. Pas besoin d’être ingénieur pour faire de l’agriculture. Dans l’argent il n’y pas d’âge ni sexe ni couleurs, ce qui est important, c’est de gagner de l’argent. Il faut changer de mentalité, avoir le goût de l’effort. Pas besoin d’être ingénieur pour faire de l’agriculture. Une formation d’un mois suffit à l’institut gabonais d’aide au développement (IGAD). De plus, ne dit-on pas qu’en matière d’argent, il n’y a pas d’âge ni sexe ni couleurs. Ce qui est important, c’est de gagner de l’argent.
De mémoire, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou a récemment mis en place une nouvelle stratégie qui, selon lui, est riche en expériences des autres programmes. Elle a pour but, entre autres, de réduire de 50% les importations alimentaires qui coûtent actuellement 450 milliards de francs CFA par an à l’Etat gabonais. De favoriser le développement socio-économique harmonieux de certaines zones, d’accroître, à court terme, la part de l’agriculture dans la richesse nationale qui est actuellement de 5%. Mais aussi, de lutter contre le chômage des jeunes, une lutte qui pourrait créer 15 à 20 000 emplois d’ici à 2023, et de garantir une plus grande sécurité alimentaire.
FGM
Commentaires