Un gabonais, assigne le maire de Libreville, Léandre Nzue en justice sur la base des propos tenus par ce dernier en évoquant la future élection présidentielle de 2023.
D’après une plainte reçue le 2 juillet au parquet de Libreville et enregistrée sous le n°833811906, les propos tenus par Léandre Nzue, seraient « des faits pouvant constituer une infraction prévue et punie à l’article 327 du Code pénale », a laissé entendre le requérant, Sylvestre. Abessolo.
Cette assignation fait suite à une récente déclaration du 19 juin 2020, de l’édile de Libreville, qui face aux journaliste a maladroitement évoqué la question de l’élection présidentielle de 2023, alors qu’il était question pour ce dernier de se justifier sur le projet de budget primitif de la mairie dont il a la charge et sur l’exécution des dépenses de la commune pour l’exercice à venir.
« C’est grâce au président Ali Bongo que je suis ici. Je prépare déjà 2023(…)moi ici, maire de Libreville, le Président doit gagner à Libreville cette fois-ci en 2023 et moi je prépare déjà 2023 et les personnes qui ont été embauché, c’est vrai que c’est moi qui les ai embauchés, ils considèrent que c’est Ali Bongo qui leur a donné du travail et ça me fait un électorat sûr. Je vous dis que ceux qui ont des oreilles comprennent ce que je dis », a déclaré le maire face aux journalistes.
En effet, déjà accusé par certains de cultiver le clientélisme dans ses recrutements massifs du personnel de la mairie centrale de Libreville, Léandre Nzué, dans le franc parler qui est sa marque de fabrique, a fait une déclaration qui a choqué plus d’un.
De ce fait, Sylvestre Abessolo se réclamant bon citoyen gabonais, s’est saisi de l’affaire pour la porter près le tribunal de première instance de Libreville pour clientélisme. Pour le requérant, Léandre Nzue doit être sanctionner au vu de l’article 327 du Code pénal gabonais.
Pour rappel, l’article 327 du code pénal gabonais dispose que sera puni de 3 ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus, quiconque « par libéralités en argent ou en nature, par des promesses de libéralités, de faveurs, d’emplois ou d’autres avantages particuliers, faits en vue d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, a obtenu ou tenté d’obtenir leur suffrage, soit directement, soit par l’entremise d’un tiers (…) par les mêmes moyens, a déterminé ou tenté de déterminer un ou plusieurs d’entre eux à s’abstenir (…) a, en vue d’influencer le vote d’un collège électoral, ou d’une fraction de ce collège, fait des dons ou libéralités, des promesses de libéralités ou de faveurs administratives, soit à une commune, soit à une collectivité quelconque de citoyens ».
L’hôtel de ville ne s’est pas encore prononcée sur la question. Il est fort probable que l’affaire soit remontée jusqu’au concerné. Pour l’heure la décision du parquet est vivement attendue.
FGM
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