Le trafic de faux bulletins a donné lieu à l’exclusion du déroulement du baccalauréat à 780 candidats. Un geste d’indulgence de la part du ministre de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda a été sollicité par les responsables des coopératives de différents établissements scolaires ainsi que plusieurs parents d’élèves. Conclusion, ces derniers ne passeront définitivement pas les épreuves.
Au final, il n’y aura pas d’indulgence pour ces bannis du Bac, session 2 020. Ce qui devra, en toute logique, servir d’exemple à ceux qui seraient tentés de passer par des voies frauduleuses la prochaine fois. Non pas qu’il prétende ne pas mesurer la peine qu’ils ressentent actuellement, mais Patrick Mouguiama-Daouda souhaite, à travers ces différentes sanctions ayant touché à la fois élèves, auteurs de ces méfaits, et responsables d’établissements, mettre un terme à ce phénomène qui tend à s’ancrer dans le système éducatif gabonais. Il s’agit là du moindre mal, a tout de même assuré le ministre de l’Éducation nationale. Au final, ces élèves fraudeurs s’en sont tirés juste avec une sanction pédagogique et non pénale, comme cela se devait pour une telle flagrance du délit.
Rappelons qu’il y a six jours, une vingtaine d’entre ces candidats radiés des listes du baccalauréat 2 020 avaient entamé une grève de la faim sur le parvis du ministère de l’Éducation nationale, pour obtenir l’annulation de la décision gouvernementale et susciter l’indulgence du chef de l’État. À leurs dépens, ils devront, cette fois-ci, apprendre de leurs erreurs. Et surtout mettre à profit cette sanction pour mieux se préparer l’an prochain.
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