Depuis décembre 2019, plus de 140 décisions de justice ont été rendues au cours des sessions criminelles dans les tribunaux gabonais. L’information a été donnée par la ministre de la Justice Erlyne Antonela Ndembet-Damas.
Plusieurs affaires criminelles en cours, enrôlées au cours de cette période, et la tenue d’une session de la Cour criminelle spécialisée a permis le jugement de sept affaires relatives à des infractions particulières telles que les détournements des deniers publics ,faux usages de faux , pour complot contre l’Etat.
C’est depuis décembre 2019 que le Franco-Gabonais Brice Laccruche Alihanga est incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville pour des soupçons de détournements de deniers publics, concussion et blanchiment de capitaux. Depuis le 29 avril dernier, il comparait pour « obtention d’un document administratif sur la base d’une déclaration frauduleuse ». La justice gabonaise veut en effet des explications sur la manière dont il a obtenu son certificat de nationalité gabonaise établi en 2004.
L’ex-ministre de l’Économie, Roger Owono Mba, arrêté en 2019 avait été placé en détention dans le cadre de l’opération anticorruption « Scorpion ». Il avait été interpellé avec d’autres hautes personnalités dont Brice Laccruche Alihanga, l’ex-directeur de cabinet de la présidence de la République, l’ex-ministre du Pétrole, Noël Mboumba, et l’ex-ministre de l’Énergie, Tony Ondo Mba
Présenté, ce mardi 8 juin 2021 devant les juges de la Cour criminelle spéciale, l’ancien directeur général de la Société équatoriale des Mines, Ismaël Ondias Souna, avait été reconnu coupable de détournement d’une somme de 600 millions de francs dans l’exercice de ses fonctions, indique une source judiciaire.
Incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis novembre 2019, il a écopé de 10 ans de prison avec sursis assorti d’une amende de 100 millions de francs. Il devra également rembourser les 700 millions de francs de francs
Puis en janvier 2019, le coup d’État manqué du lieutenant Kelly Ondo et ses complices, qui ont exhorté la population à sortir dans les rues pour manifester pacifiquement sans bain de sang, afin que les politiques abdiquent sous la pression de la population.
En ce qui concerne Pascal Oyougou, incarceré pour avoir été parmi les hommes de tête d’une marche ayant suivi un meeting du challenger d’Ali Bongo, Jean Ping, à la présidentielle de 2016, il avait été arrêté le 12 septembre 2017, avant d’être mis en liberté provisoire le 11 février dernier, en attendant cette comparution. A l’issue du procès, le natif du Haut-Ogooué a été reconnu coupable de complicité d’intelligence avec le directeur d’un mouvement insurrectionnel et participation à une réunion ou manifestation publique non-déclarée.
En effet, initiée dans le cadre de l’assainissement des finances publiques, l’opération « scorpion » a déjà conduit à l’incarcération de plusieurs hautes personnalités sur la base d’informations fournies par la direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, communément appelée (B2) et les services spéciaux.
Constat fait on a une fois de plus la preuve que la justice n’est nullement instrumentalisée au Gabon car la justice s’éprouve dans la tension qui sépare l’injuste du juste, et dans l’acte par lequel on rend la justice. Elle désigne en ce sens le fait de corriger une inégalité, de combler un handicap, de sanctionner une faute et elle s’applique à tous dans notre pays.
N.O
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