La lutte contre la corruption est un enjeu crucial pour le développement économique et social des pays. Au Gabon, cette problématique a conduit à la mise en place d’institutions comme la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI). Cette commission a pour mission de sensibiliser et d’encadrer les responsables de l’État dans leurs obligations de transparence, afin de restaurer la confiance entre les citoyens et leurs gouvernants.
Récemment, lors d’une réunion de sensibilisation à Libreville, le Président de la CNLCEI, Nestor Mbou, a souligné l’importance de la déclaration des biens pour tous les dépositaires de l’autorité de l’État. Il a fixé une date limite au 20 février 2025 pour que les Secrétaires généraux et Directeurs généraux des ministères et institutions effectuent cette déclaration. Cette initiative vise à prévenir la corruption et à instaurer une culture de responsabilité au sein de l’administration publique.Nestor Mbou n’a pas manqué de déplorer les agents publics assujettis, lesquels sont toujours “réfractaires à cette disposition légale malgré les multiples campagnes de Sensibilisation entreprises par la Commission Nationale de Lutte Contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) depuis sa création”.
Cette résistance met en lumière les défis persistants auxquels la CNLCEI doit faire face dans son combat contre la corruption.Les conséquences de la non-déclaration des biens peuvent être graves, allant de la démission d’office à des sanctions pénales telles que des amendes et même l’emprisonnement. En insistant sur ces points, la CNLCEI cherche à dissuader les comportements frauduleux et à encourager une plus grande transparence. La sensibilisation des hauts fonctionnaires est donc cruciale pour garantir le succès de cette démarche.Il est également essentiel de renforcer les capacités des institutions de contrôle et de promotion de la transparence. Cela inclut non seulement la CNLCEI, mais aussi d’autres organismes gouvernementaux et non gouvernementaux qui œuvrent pour une gouvernance éthique. La collaboration entre ces différents acteurs est indispensable pour créer un environnement où la corruption est inacceptable.
La lutte contre la corruption nécessite un engagement collectif et des actions concrètes de la part de tous les acteurs de l’État. La déclaration des biens est un premier pas vers une gouvernance plus transparente et responsable. Il est essentiel que les responsables comprennent l’importance de cette obligation pour renforcer la confiance du public et promouvoir un environnement sain et éthique dans la gestion des affaires publiques.
Ombreta MBOUYOU, Journaliste Stagiaire École
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