L’homosexualité reste encore très mal acceptée dans la majorité des pays du continent Africain. Le Gabon n’échappe pas à cette règle. Dans cet État d’Afrique centrale dominé par la culture bantoue les réactions sont toutes très négatives quoique assez variées.
Pour certains l’homosexualité est un phénomène importé de l’Occident, introduit durant la colonisation. Par la suite, la modernité et le développement des médias avec son corollaire d’images prônant l’homosexualité aurait continué à « corrompre » les mentalités sur le continent noir. Pour d’autres, ce serai l’absence de virilité pour les hommes, sorcellerie et mauvais esprits ou mieux, passage obligé pour s’enrichir ou avoir le pouvoir. Dans tous les cas aujourd’hui cette pratique est interdite par le nouveau code pénal.
Pour nombre de gabonais, la prolifération des homosexuels serait principalement due à la crise économique qui sévit depuis déjà plusieurs années. Si la crise est pour certains un motif, la tolérance dont fait montre de nombreux hétérosexuels à l’égard des homosexuels seraient aussi une cause de cette prolifération.
La pornographie, la famille monoparentale et l’ouverture au monde pourraient aussi expliquer ce phénomène. Car il n’est nullement prouvé que l’homosexualité soit innée et la science ne parvient toujours pas à en donner les réelles causes. Pas de bol pour ces derniers, le Gabon rentre dans la longue liste des pays noirs africains où les rapports homosexuels sont désormais interdits et ce depuis le 05 juillet 2019.
L’homosexualité est désormais punie par la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code pénal. Ainsi, constituent des atteintes aux mœurs «tout acte impudique ou contre nature sur un individu de son sexe et mineur de moins de dix-huit ans», mais aussi, «les relations sexuelles entre personnes de même sexe».
Pour ainsi dire, le même article 402 stipule que quiconque se rend coupable des atteintes aux mœurs évoquées, «est puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de 5 millions de francs CFA au plus».
Les avis de gabonais sont assez mitigés sur la question. De nombreuses voix se sont levées pour fustiger la nouvelle loi. Mais majoritairement, les avis sont favorables à ladite décision. De ce fait, ils attendent que les premières sanctions tombent pour se rassurer de l’effectivité de cette mesure.
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