Le lundi 2 décembre 2024, au siège de l’Assemblée Nationale de la Transition, les travaux relatifs à l’examen de la loi de finances 2025 ont pris un tour décisif avec l’audition du ministre des Comptes publics, Charles MBA par la Commission des Finances. Au cœur de son intervention, la présentation des crédits affectés aux missions essentielles de l’État pour l’année à venir.
Le ministre a d’abord expliqué avec des détails précis, l’utilisation faite de l’enveloppe de 77.174 milliards de FCFA la Mission 14 – Gestion des Finances Publiques, pour l’exercice 2024. Malgré une exécution des dépenses de biens et services légèrement supérieure aux prévisions initiales, le niveau d’exécution de cette mission a atteint un impressionnant pourcentage de 108.1%. « Les dépenses ont permis de garantir les services essentiels tels que la comptabilité matières, ainsi que le fonctionnement de la Caisse des Pensions et des Prestations Familiales des agents de l’État », a précisé Charles MBA. En 2025, la dotation de cette mission sera revue à la baisse, à 46.444 milliards de FCFA, marquant une réduction de près de 10 milliards de FCFA par rapport à l’année précédente.
Concernant la Mission 23 – Provisions, le ministre a décliné les transferts effectués en 2024, représentant un total de 17.150 milliards de FCFA. Pour 2025, les prévisions sont en nette hausse, avec une demande de crédit de 24.111 milliards de FCFA, soit une augmentation de 14.472 milliards de FCFA. Ce supplément d’argent sera principalement destiné à la couverture des dépenses accidentelles et imprévisibles.Une autre mission importante de l’État présentée par le ministre Charles MBA, c’est la Mission 35 – Engagement de l’État, dédiée à la restructuration des entreprises publiques. En effet, en 2024, cette mission a enregistré un faible taux d’exécution, soit 582.814 millions de FCFA seulement utilisés sur les 10.567 milliards prévus. Pour corriger cette carence en 2025, l’État prévoit une augmentation substantielle des crédits pour un montant de 13 milliards de FCFA, en hausse de 2.432 milliards de FCFA.
Monsieur MBA a également signalé que les coûts prévisionnels pour le programme « Dette aux agents publics » s’élèveraient à 35.1 milliards de FCFA, une augmentation de 17.1 milliards de FCFA par rapport à 2024.Dans la suite de son intervention, le ministre des comptes publics a indiqué à ses interlocuteurs que malgré un contexte économique incertain, le gouvernement a opté pour une gestion budgétaire rigoureuse tout en procédant à des augmentations par priorité pour répondre aux défis de l’année qui s’en vient. Ces efforts de l’exécutif ciblent essentiellement les secteurs stratégiques, notamment les finances publiques, la restructuration des entreprises publiques, et la gestion des dépenses imprévisibles.
Pendant que les débats sur la loi de finances 2025 se poursuivent au Palais Léon Mba, les prévisions budgétaires du gouvernement de la transition présentent un cadre ambitieux pour l’avenir. Avec comme objectif principal, le renforcement de la résilience économique du pays par une gestion saine des deniers publics.
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