C’est dans le cadre de l’examen de la loi des finances rectificative pour l’année 2024 que le ministre de l’Énergie, Jeannot Kalima, accompagné de son collègue, du Pétrole, Marcel Abeke, ont été auditionnés par la Commission des finances, du budget et de la comptabilité publique de l’Assemblée nationale de transition.Cette séance, très attendue par l’opinion publique, portait sur la mission interministérielle intitulée “Gestion et contrôle des ressources énergétiques, hydrauliques et pétrolières”.
La rencontre a permis aux deux membres du gouvernement de faire le point sur les défis énergétiques et pétroliers du Gabon.Au cours de son intervention, le ministre Kalima a mis en exergue, l’importance de la transition énergétique pour booster la stratégie de développement durable du Gabon. Il a notamment relevé qu’en dépit d’un taux d’accès à l’électricité d’environ 80%, l’offre demeure tout de même insuffisante pour répondre favorablement à la forte demande actuelle. Une situation due au fait qu’au sortir de l’année 2013, il n’y a quasiment pas eu d’investissements dans le secteur de l’électricité avec comme conséquence majeure, la limitation de la capacité du réseau «nous devons impérativement accélérer nos investissements dans les énergies propres, afin de garantir une sécurité énergétique à long terme », a déclaré Jeannot Kalima.
Par ailleurs, il a révélé aux Honorables Députés que seulement 47% de la population urbaine a accès à l’eau potable contre 65% en milieu rural.Concernant la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), gestionnaire principal de ces deux ressources vitales dans notre Pays, monsieur Kalima a milité vigoureusement pour un assainissement en profondeur de sa gouvernance, qu’il considère comme une priorité absolue.Pour sa part, le ministre Abeke, a entamé son exposé de motifs par la définition des objectifs du programme de gestion des ressources pétrolières. Non sans revenir sur la dotation budgétaire allouée à son ministère au titre de l’année 2024. Laquelle s’élevait à la somme de 29 731 422 121 CFA, environ répartie comme suit : 17 255 913 090 CFA pour la gestion et le contrôle des activités pétrolières, et 3 475 519 031 CFA pour le pilotage et le soutien des politiques pétrolières et des hydrocarbures.
Saluant les efforts déjà déployés par les deux ministères, les représentants du peuple ont appelé à la vigilance accrue dans la gestion des ressources et la mise en œuvre des projets. Ils ont par la suite exprimé quelques préoccupations qui affectent inéluctablement le quotidien de leurs compatriotes. Parmi les principales figuraient, les sempiternels et fréquents déléstages, la rareté de l’eau potable dans les robinets malgré le projet pieppal à Libreville, ses environs mais aussi, dans certaines régions, ainsi que la transparence dans la gestion des contrats de partenariat public-privé.En réponse à certaines de ces questions, Marcel Abeke a réitéré l’engagement du gouvernement à diversifier les sources d’approvisionnement et à renforcer les capacités nationales de production.Cette audition a donc permis de dresser un état des lieux précis des défis et des opportunités qui attendent le Gabon dans le domaine énergétique.
Commentaires