La problématique pourrait être perceptible dès la semaine prochaine, même si une note du Centre de traitement ambulatoire (CTA) à Libreville parle d’une rupture de molécules déjà effective. C’est une mauvaise nouvelle à laquelle les personnes vivant avec le virus du sida (PVVIH) font face depuis le jeudi 28 février. Leurs traitements antirétroviraux seraient en rupture de stock dans le pays. Le Global Fund Advocates Network (GFAN), Organisation non gouvernementale de la place, s’est insurgé contre cette situation qu’il qualifie d’ «imminente», rapporte l’AGP. C’était au cours d’une conférence de presse tenue ce même jeudi, à Libreville. Plus alarmant, une note de service attribuée au Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Libreville, et largement relayée sur les réseaux sociaux, vient confirmer cet état des faits. La structure hospitalière, tout en s’excusant des désagréments causés, y fait part d’une rupture déjà effective des molécules TDF-3TC et ABC-3TC ! La rupture des antirétroviraux est une problématique récurrente dans notre pays. Chaque fois dénoncé, le problème revient pourtant comme dans un cycle. Quand ce ne sont pas les couacs de livraisons qui sont pointés du doigt, c’est le manque de financement. Le manque d’antirétroviraux est pourtant dangereux pour la santé des milliers de PVVIH du Gabon, et mérite une attention particulière des pouvoirs publics. Faut-il rappeler qu’un malade sans traitement court le risque de voir sa charge virale remonter, et ses virus muter ou devenir résistants ? Est-il besoin de dire que la conséquence ultime de ce manque c’est la mort du malade? «C’est incroyable pour un pays qui dit vouloir lutter contre la propagation du VIH», se désolait déjà Geoffroy Foumboula Libeka, leader jeunesse, lors d’une précédente rupture des traitements en avril 2016. Les responsables du secteur Santé gagneraient à résoudre au plus vite cette situation qui n’honore pas le pays. RAMA]]>
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